Metz : un sexagénaire albanais retrouve la photo de sa jambe amputée sur des paquets de cigarettes, sans qu'il ait donné son accord
Selon cet homme, son amputation n'a rien à voir avec un problème lié au tabac mais est consécutive à une agression. C'est son fils qui a découvert la photo en achetant un paquet de cigarettes au Luxembourg, rapportent nos confrères de France Bleu Lorraine Nord.
Un sexagénaire albanais, qui vit à Metz affirme avoir retrouvé la photo de sa jambe amputée, sur des paquets de cigarettes, accompagnée de la mention "Fumer bouche vos artères". Or il dit n'avoir jamais donné son consentement et qu'il a été amputé suite à une agression, rapporte mercredi 17 juillet France Bleu Lorraine Nord.
En 2018, au Luxembourg, son fils achète un paquet de tabac à rouler. Il découvre que la photo qui orne l'emballage est celle de son père. Il s'agit d'une photo de prévention, l'image en gros plan d'une jambe amputée. On aperçoit des traces de brûlure et des cicatrices très reconnaissables.
L'amputation n'a rien à voir avec le tabac
Le sexagénaire n'a jamais donné son accord pour l'utilisation d'une telle photo. Cette amputation n'a rien à voir avec un problème lié au tabac. Elle est consécutive à une agression, en 1997, en Albanie. Six semaines avant la découverte de ces paquets de cigarettes, l'homme est allé à l'hôpital Legouest, à Metz pour voir s'il était possible d'être appareillé.
Son avocat, maître Antoine Fittante, l'assure : "Nous n'aurons aucun mal à prouver qu'il s'agit bien de mon client." Il a écrit à l'hôpital, pour savoir comment ces photos ont pu se retrouver là et également à la Commission européenne, qui s'occupe de la diffusion de ces images sur tous les paquets de cigarettes de l'Union européenne. Normalement, elle pioche dans une banque d'images, qui sont non seulement vérifiées, mais surtout sont publiées avec le consentement de la personne photographiée.
L'hôpital assure n'avoir réalisé aucune photo
Dans un communiqué, l'hôpital Legouest confirme avoir reçu le patient en consultation à quatre reprises entre mai et juillet 2018. "Lors de ces différents rendez-vous médicaux, aucune photo de la jambe amputée n’a été réalisée", précise le document. "Il n’en existe pas de trace dans le dossier médical du patient. Les différents médecins qui ont reçu le patient affirment ne pas avoir pris de photos lors de ces consultations."
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