Mois Sans Tabac : les bénéfices d’une "émulation entre les fumeurs"
Le 1er novembre, "votre nouvelle vie commence" ! C’est la promesse de l’opération Mois Sans tabac, que le ministère des Solidarités et de la Santé et Santé publique France, en partenariat avec l’Assurance Maladie organisent pour la quatrième année tout le mois de novembre.
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Une communauté d’entraide
A la veille de son lancement, l’opération comptait déjà près de 158.000 participants. Mais en quoi ce mouvement collectif peut-il aider à arrêter de fumer ? "Ce mouvement suscite une émulation entre les fumeurs" nous explique le tabacologue Olivier Smadja, responsable de Tabac Info Service. "Ils vont alors former une sorte de communauté et se partager leurs « trucs et astuces » pour réussir à surmonter l’envie irrépressible de fumer ."
Autre atout : la campagne Mois Sans Tabac, qui fait grand bruit à l’échelle nationale, met à disposition des fumeurs des outils pour les aider comme des kits et des brochures. Elle implique également les professionnels de santé qui seront mobilisés pour accompagner tous les fumeurs dans leur démarche, pendant le Mois Sans Tabac, mais aussi après.
Un environnement compatible avec l’arrêt du tabac
L’idéal étant de se lancer entre collègues, entre amis ou en couple : "globalement, un mouvement collectif suivi entre proches améliore les chances de succès car il entraîne un impact direct sur l’environnement du fumeur" révèle Olivier Smadja. Moins de collègues fumeurs qui proposent une pause, moins d’amis qui offrent une cigarette... Des "évènements qui ébranlent la motivation" et qui sont plus fréquents lorsqu’on décide seul d’arrêter le tabac.
En somme, s’engager en groupe "permet de rendre l’environnement du fumeur plus compatible avec l’arrêt du tabac et renforce la capacité du fumeur à croire en sa chance de succès" précise le tabacologue. Or, "plus on pense qu’on va réussir plus on a de chance de réussir".
Des chances d’arrêter multipliées par deux
Et cela s’observe dans les chiffres : selon Santé publique France qui publie ses résultats de suivi à un an des participants, le dispositif double les chances d’arrêter. En effet, parmi les fumeurs ayant fait une tentative d’arrêt en novembre 2016 lors de la première édition du Mois Sans Tabc, 6% à 10% d’entre eux étaient toujours abstinents un an plus tard alors que les taux habituellement observés dans les études scientifiques sont de 3% à 5% lors de tentative d’arrêt sans aide extérieure. Autrement dit, arrêter le tabac lors de l’opération multiplie par deux la réussite du sevrage tabagique à un an.
Un mois pour devenir non-fumeur et le rester
Et si chacun des mois de l'année est un bon mois pour arrêter de fumer, le mois de novembre tombe à pic. : "les fumeurs font naturellement des tentatives d’arrêt du tabac en janvier et en septembre pour les bonnes résolutions de la nouvelle année et de la rentrée, ou en mai à l’occasion de la Journée Mondiale sans tabac" rappelle Olivier Smadja. Mais en novembre, "il n’y avait aucun clignotant pour inciter les fumeurs à arrêter la cigarette" remarque le tabacologue. C’est désormais chose faite avec le Mois Sans Tabac. D’autant qu’en automne, "on fréquente moins les terrasses de café et on compte moins de moments festifs alors même que café et alcool appellent la cigarette" note le spécialiste. Un constat qui pourra donc faciliter le sevrage.
Et la durée du Mois Sans Tabac, n’est pas un hasard : "après 30 jours, les signes les plus forts du sevrage tabagique sont dépassés" relève Olivier Smadja. Il devient alors plus facile de rester non fumeur.
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