Plus d'un tiers des cigarettes consommées en France ne proviennent pas du réseau légal des buralistes, selon une étude
D'après une étude Empty Pack Servey pour l'entreprise de tabac Seita, publiée jeudi, il y a également une "explosion" de la contrefaçon.
Au quatrième trimestre 2021, plus d'un tiers des cigarettes consommées en France (36,9%) ne provenaient pas du réseau légal des buralistes et une cigarette sur cinq était issue de la contrefaçon, selon une étude Empty Pack Survey pour l'entreprise de tabac Seita publiée jeudi 31 mars. En quatre ans, la part des cigarettes consommées en France issue des réseaux parallèles a augmenté de 15 points. Elle était de 21,9% en décembre 2017.
Sur la même période, la contrefaçon a également connu une "explosion" selon la Seita. Elle était de 0,3% en décembre 2017 pour atteindre 17,6% en décembre 2021. Aujourd’hui, près d’une cigarette sur cinq consommées en France est issue de la contrefaçon, soit autant que les achats transfrontaliers. Par ailleurs, le prix moyen d’un paquet de 20 cigarettes est passé de 7 à 10 euros entre 2017 et 2020. Dans le même temps, le taux de prévalence du tabagisme quotidien est passé de 26,9% à 25,5%. La Seita alerte cependant sur le fait que ce taux est "plus élevé en France que la moyenne européenne".
Pour la Seita, "la crise sanitaire a permis une véritable explosion de la contrefaçon". Selon Hervé Natali, responsable des Relations territoriales de l'entreprise, "les réseaux mafieux ont adapté leur organisation ainsi que leurs dispositifs pour satisfaire ce nouvel usage des consommateurs". L'entreprise de tabac note aussi qu'en France la fiscalité est "la plus élevée" et le taux de trafic "record". Elle appelle à "se poser les bonnes questions et ainsi modifier l’approche du tabac en France".
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