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Pierre Palmade : "J'ai envie d'avoir une vie paisible"

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Temps de lecture : 2min
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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Dans son autobiographie, Pierre Palmade aborde sans voile sa vie intime, ses difficultés comme ses succès professionnels. 

"Les hommes se distinguent par ce qu’ils montrent et se ressemblent par ce qu’ils cachent", c’est par ces mots de Paul Valéry que débute le livre* que vient de sortir Pierre Palmade. L’artiste confie son histoire, ses rencontres heureuses ou malheureuses, ses succès, ses addictions aussi. Il débute par décrire comment il a très vite abandonné la prépa HEC pour "monter" à Paris. Avec un seul but : vivre de la scène.

Au fil des pages, Pierre Palmade se livre, attachant et sincère. Parmi les sujets abordés, la découverte de son homosexualité. "La société a fait que je sois triste d’être homo", écrit-il, rappelant que l’homosexualité était considérée comme une maladie mentale jusqu’en 1981 en France.

"La célébrité et l’argent m’ont très vite grisé"

Le comédien juge avoir connu le succès trop tôt dans sa vie, et dit qu’il aurait préféré que celui-ci ne survienne qu’à la trentaine. "A 20 ans, c’est incroyable d’être connu dans tout son pays. On ne sait même pas encore qui on est et puis on a une image publique. La célébrité et l’argent m’ont très vite grisé. Cela a été un choc", témoigne-t-il.

Si jeune, déjà célèbre, en quête de rencontres, il profite des nuits parisiennes. Sort, beaucoup, mais fait une mauvaise rencontre : l’alcool associé à la cocaïne. Il commence à fréquenter le milieu gay de la nuit. "Le costume du parfait noctambule, c’était de prendre de l’alcool et de la cocaïne", lui a-t-on dit une fois, raconte le comédien.

Avant d’enchaîner : "Je me suis rendu compte que le mélange de ces produits m’aidait à vivre cette homosexualité. Je me suis dit : j’ai trouvé un médicament … pas du tout ! J’ai trouvé un poison, une maladie progressive, je suis devenu dépendant très vite". Une dépendance dont il n’est pas encore sorti aujourd’hui, trente ans plus tard. "Cela a été la plus mauvaise des rencontres que j’ai faite et cela fait dix ans que je me prends en main pour essayer de m’en sortir", confie Pierre Palmade. "C’est très dur, j’y arriverai, il le faut, à 50 ans il le faut, j’ai envie d’avoir une vie paisible", ajoute-t-il. Le comédien, en paix avec son orientation sexuelle, conçoit ce livre comme une manière de s'engager à tourner la page.

* "Dîtes à mon père que je suis célèbre", Editions Harper Collins.

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