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En France, les naissances ne connaissent pas la crise

Avec 792 000 nouveau-nés en 2012 contre 793 000 en 2011, le nombre des naissances en métropole est resté quasiment stable, annonce l'Institut national des études démographiques.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Une sage-femme donne quelques gouttes de vitamine D3 et de fluor à un nouveau-né, le 5 juin 2001, dans la maternité de l'hôpital franco-britannique de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). (DIDIER PALLAGES / AFP)

Les Français font toujours (presque) autant d'enfants. Avec 792 000 naissances en 2012 contre 793 000 en 2011, le nombre des nouveau-nés en métropole est resté quasiment stable, annonce l'Institut national des études démographiques (Ined), jeudi 28 mars. L'indicateur de fécondité s'est maintenu à 2 enfants par femme en 2012, un chiffre identique à 2011.

Seule ombre au tableau, un léger recul de la fécondité chez les femmes de moins de 30 ans en 2011 et 2012. Cette baisse a toutefois été compensée par la hausse de la fécondité après 30 ans, observe Gilles Pison, auteur de l'étude.

La fécondité a bien résisté à la crise économique

Gilles Pison, auteur de l'étude, est surpris par ces résultats. "On aurait pu s'attendre à ce que l'incertitude suscitée par la crise économique et la montée du chômage fasse chuter la fécondité", explique-t-il. Aux Etats-Unis, par exemple, l'indicateur de fécondité a reculé à 1,89 en 2011, alors qu'il était de 2,12 enfants par femme au début de la crise, en 2007. La France est traditionnellement placée dans le haut du classement européen en matière de fécondité, comme l'indiquent ces chiffres de 2011.

Les effets de la crise sur ces chiffres

L'économie française a mieux résisté à la crise que de nombreux pays, justifie l'étude de l'Ined, parue dans sa publication Populations et Sociétés. Les Français ont aussi pu compter sur de solides politiques sociale et familiale pour amortir le choc de la récession.

Mais les indicateurs ont tout de même été influencés par la conjoncture. Gilles Pison estime que les "naissances auraient sans doute été plus nombreuses en 2011 et 2012 et l'indicateur de fécondité, en hausse, depuis quelques années, aurait continué d'augmenter et dépasserait deux enfants par femme", sans la crise.

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