Bronchiolite : les pédiatres font part de leur "inquiétude et de leur incompréhension" face au manque de remboursement du Beyfortus

Le médicament, efficace à 80%, selon la Société française de pédiatrie, n'est désormais plus remboursé qu'à hauteur de 30% alors qu'il l'était à 100% l'an dernier.
Article rédigé par franceinfo
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Le Beyfortus a permis d'éviter des milliers d'hospitalisations l'hiver dernier en France, selon une étude. (STEPHANE BARBEREAU / FRANCE BLEU NORD VIA MAXPPP)

Le Beyfortus, traitement préventif destiné à limiter les risques de bronchiolite chez les bébés, n'est remboursé qu'à hauteur de 30% alors qu'il l'était à 100% l'an dernier, les coûts avaient été pris en charge par l'État qui avait directement acheté des doses aux laboratoires. "Nous sommes inquiets et incompréhensifs" après cette décision, a réagi mardi 26 novembre sur France Inter Christèle Gras-Le Guen, cheffe de service de pédiatrie au CHU de Nantes et porte-parole de la Société française de pédiatrie.

Le remboursement plus faible du Beyfortus découle d'une évaluation par la Haute autorité de santé (HAS) qui a qualifié son service médical rendu comme "modéré". Or, selon la pédiatre, l'efficacité du Beyfortus "est démontrée". "L'expérience de l'année dernière a été extrêmement spectaculaire, avec une efficacité du produit qui est de l'ordre de 80% pour prévenir les hospitalisations en soins intensifs, les passages aux urgences, les hospitalisations tout court, même les consultations en libéral", a-t-elle fait valoir.

Un reste à payer de "300 euros" pour les familles

La porte-parole de la Société française de pédiatrie a appelé à la mobilisation des professionnels. "Il ne faut pas que ça soit un frein pour que les enfants des familles les plus modestes soient laissés sur la touche", a souligné Christèle Gras-Le Guen. "Le reste à payer pour les familles" qui n'ont pas de complémentaires santé "est de l'ordre de 300 euros", a-t-elle avancé. D'autant que "plusieurs mutuelles ne remboursent pas ou partiellement", a-t-elle ajouté.

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