Cancer du sein : 1 700 cas par an seraient la conséquence d'une exposition aux polluants atmosphériques en France selon une étude
Cette pollution est due notamment aux véhicules à moteur thermique, aux industries et au chauffage urbain.
Les polluants atmosphériques augmentent non seulement le risque de cancer du poumon, mais ils sont suspectés d'être aussi un facteur de risque du cancer du sein. C’est ce que révèle une synthèse de la littérature internationale menée par des chercheurs de l’Inserm, du CNRS, et de l’Université Grenoble Alpes. Cette étude que franceinfo a pu consulter est publiée vendredi 28 mai.
"Réaliser une large méta-analyse comme celle-ci est une approche qui a l’avantage de synthétiser toute la littérature scientifique sur la question et donc d’obtenir des résultats particulièrement robustes. En l’occurrence pour le dioxyde d’azote l’analyse a porté sur un ensemble de 36 études totalisant plus de 120 000 cas sur 3,9 millions de sujets", souligne, le chercheur Rémy Slama, épidémiologiste environnemental et directeur de recherche à l’Inserm. Ces cas concernent des femmes en Amérique du Nord et en Europe.
Trois polluants mis en cause
L’étude a étudié les effets de trois polluants à savoir les particules en suspension avec un diamètre inférieur à 10 microns (PM10), les particules en suspension avec un diamètre inférieur à 2,5 microns (PM2,5) et le dioxyde d’azote (NO2).
Parmi ces trois polluants, c’est pour le dioxyde d’azote que le niveau de preuve est le plus élevé. Selon les données disponibles, environ 1 700 cas de cancers du sein seraient attribuables chaque année en France à l’exposition aux polluants atmosphériques. Ces résultats font l’objet d’une publication dans la revue Environmental Health Perspectives. Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent en Europe.
Un coût estimé à au moins 600 millions par an
Le coût économique associé, cumulant coûts tangibles (ceux liés aux traitements) et intangibles (ceux liés aux décès, à la perte de qualité de vie et la souffrance des patients) est de l’ordre de 600 millions à un milliard d’Euros par an.
Le dioxyde d’azote est principalement émis par des processus de combustion des combustibles fossiles, tels que ceux des moteurs thermiques des véhicules et du chauffage urbain.
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