Chine : le business de l'après-plastique
Certaines entreprises se préparent à l'interdiction d'ici le 1er janvier 2020 des pailles, des gobelets, des assiettes en plastique, et proposent déjà des produits à base de blé ou de papier. En Chine, dans le pays le plus pollué de la planète, on a bien compris le potentiel qu'il y a avait derrière ces nouveaux marchés.
Dans ce quartier branché de Pékin, ce restaurant a été l'un des premiers de Chine à abandonner les pailles en plastique. "Nous les avons remplacées par des pailles de blé. Nous nous fournissons auprès de paysans chinois dans le centre de la Chine, et ça nous revient au même prix que pour des pailles en plastique", explique Gu Yan, responsable du restaurant Nooxo. Des pailles faites de tige de blé, 100% biodégradables. Chinois ou étrangers, les clients saluent l'initiative.
2 millions d'unités produites chaque jour
Dans le pays le plus pollué au monde, la chasse au plastique a commencé, comme en France ou aux États-Unis. Passer des pailles en plastique aux pailles écologiques, dans l'est de la Chine, à Yiwu, Zhou Xiaoling a flairé le bon filon. Il y a six mois, elle fabriquait des toupies dans son usine. 2 millions d'unités sont produites ici chaque jour. Avec la fin programmée des pailles en plastique, la demande mondiale explose. Zhou Xiaoling va devoir changer d'usine, et s'installer dans un local dix fois plus grand. Ses pailles vont partir en Europe, aux États-Unis et au Japon. La Chine, elle, ne compte que pour 1% de son chiffre d'affaires.
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