Des établissements scolaires pollués dangereux pour la santé des élèves
Construits sur d'anciens sites industriels pollués par des produits chimiques, de nombreux établissements scolaires présenteraient un danger pour la santé des élèves
Le 3 avril, des parents d’élèves ont bloqué l’accès à l’établissement scolaire Algarades-Oasis du 15ème arrondissement marseillais pour interpeller les pouvoirs publics sur la pollution du terrain sur lequel est construite l’école maternelle et qui met en danger la santé des enfants et du personnel.
Il y a des enfants qui sont asthmatiques, qui sont malades et donc on voudrait savoir s'il y a un lien.
Parent d'élève
Des écoles construites sur d’anciens terrains industriels
Le terrain sur lequel l’école a été construite était autrefois occupé par une ancienne société pétrolière, un dépôt de liquides inflammables et une savonnerie. Alors que les parents s’inquiètent pour la santé de leurs enfants, la mairie s’est engagée à détruire et reconstruire l’école d’ici 2025.
Si Marseille est particulièrement touchée, avec 44 écoles concernées, le problème touche tout le pays, où plus de 1 000 établissements ont été construits sur des sites industriels pollués. Selon le ministère de la Transition écologique et solidaire, 104 établissements scolaires "à risque" nécessitent des travaux de dépollution.
Polluants nocifs pour la santé des enfants
Pour Jacky Bonnemains, porte-parole de Robin des Bois, association de protection de l’environnement, la pollution due à l’ancienne activité industrielle des sites se retrouve "dans les sous-sols, dans l’eau distribuée au robinet, dans l’air intérieur". Cette pollution est notamment constituée de métaux lourds, comme le plomb, l’arsenic et le mercure, de solvants chlorés ou d’hydrocarbures.
Ces polluants peuvent avoir des effets cancérigènes sur le personnel des écoles et les enfants. “Ce sont des organismes en pleine croissance, ils sont très très vulnérables aux pollutions et cela peut avoir des effets différés sur leur système nerveux, leur squelette et sur leur fertilité plus tard quand il sera temps de faire des enfants” explique Jacky Bonnemains.
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