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Des ingénieurs chiliens développent des sacs en plastique solubles dans l'eau et non-polluants

"Notre produit est un dérivé de roche calcaire qui n'a pas d'impact sur l'environnement", a expliqué Roberto Astete, directeur de l'entreprise chilienne SoluBag, lors d'une conférence de presse, mardi. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ingénieur chilien Roberto Astete montre un sac en plastique soluble dans l'eau et non polluant, lors d'une conférence de presse à Santiago (Chili), le 24 juillet 2018.  (CLAUDIO REYES / AFP)

C'est peut-être le début d'une révolution en matière de protection de l'environnement. Plusieurs ingénieurs chiliens ont présenté, mardi 24 juillet, des sacs en plastique solubles dans l'eau... et non-polluants. Leur secret ? Ils ont réussi à remplacer le pétrole par du calcaire dans la formule chimique permettant de fabriquer ces sacs. 

"Notre produit est un dérivé de roche calcaire qui n'a pas d'impact sur l'environnement", a expliqué Roberto Astete, le directeur de l'entreprise chilienne SoluBag, lors d'une conférence de presse à Santiago (Chili). 

"C'est comme faire du pain", a-t-il ajouté. "Pour faire du pain, il faut de la farine et d'autres ingrédients. Notre farine, c'est l'alcool polyvinylique [soluble dans l'eau] et d'autres ingrédients, approuvés par la FDA [l'agence américaine chargée de la sécurité alimentaire et des médicaments], qui nous ont permis de fabriquer différents produits" en plastique avec ce matériel. 

Des sacs dissous dans l'eau, froide ou chaude

Outre le sac classique, ces chercheurs chiliens ont également présenté un sac en toile réutilisable. Ce dernier, plus résistant, se dissout dans l'eau chaude, tandis que le premier, en plastique, est soluble dans l'eau froide.

Une fois les sacs dissous, "il reste du carbone dans l'eau", a expliqué Roberto Astete. Ce qui "n'a aucun effet sur le corps humain", a-t-il poursuivi avant de boire l'eau. "A présent, on peut recycler [les sacs] dans sa casserole ou sa machine à laver", a-t-il annoncé. 

La grande différence entre le plastique traditionnel et le nôtre est que le premier va rester entre 150 et 500 ans dans la nature et le nôtre seulement cinq minutes. On décide quand on le détruit.

Roberto Astete, directeur de SoluBag

lors d'ue conférence de presse

SoluBag espère commercialiser ce produit dès le mois d'octobre au Chili. Le pays est l'un des premiers d'Amérique latine à avoir interdit l'utilisation des sacs en plastique traditionnels. 

Selon ces ingénieurs, le coût de leur produit et son mode de fabrication est similaire à celui des sacs en plastique actuels. Il suffit de changer la formule.

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