Environnement : le scandale des décharges sauvages
Le tribunal correctionnel de Draguignan (Var) a condamné dix prévenus à des peines de prison dans l'affaire de la mafia des déchets. Ils étaient accusés d'avoir déversé des tonnes de gravats sur des sites parfois protégés. En banlieue parisienne, des citoyens se mobilisent pour retrouver les coupables de ces décharges sauvages.
Une friche industrielle transformée en océan d'ordures. La scène est visible à Courtry, en Seine-et-Marne, juste à côté d'un espace naturel protégé. "On voit des restes de démolition de bâtiment, des pneus. On ne sait pas ce que cela va devenir plus tard", s'inquiète Didier Delpeyrou, membre de la brigade écologiste. La décharge sauvage a été créée entre l'été 2019 et le printemps 2020. Un collectif de citoyens s'est constitué. Ils fouillent les gravats pour retrouver les coupables et constituer des preuves pour instruire une plainte auprès du procureur. La mairie et la communauté d'agglomération a fermé toutes les entrées de la décharge, où les déchets pourrissent. La situation inquiète les défenseurs de l'environnement. La communauté d'agglomération n'a fixé aucune date précise pour le déblaiement. Il y aurait selon elle 8 500 tonnes de déchets, et l'opération dépasserait le million d'euros.
Plus d'un million de tonne de déchets
À Vaujours, en Seine-Saint-Denis, une décharge invisible intéresse les écologistes. Sur une parcelle appartenant en partie à la commune, des camions auraient enfoui des déchets. Une information judiciaire a été ouverte pour ce champ et pour un autre, situé à quelques mètres d'habitations. Le maire (LR) de la commune, Dominique Bailly, affirme ne pas avoir été au courant de ces ballets de camion. Dans cette affaire, plusieurs mises en examen ont été prononcées. L'une d'entre elle concerne l'ancien directeur des services municipaux de Vaujours. En 2020 en France, plus d'un million de tonne de déchet sauvage a échoué dans la nature.
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