L'épilepsie est un marqueur des inégalités sociales, selon une étude de Santé publique France

Près de 700 000 Français sont traités pour cette maladie neurologique chronique.
Article rédigé par Anne-Laure Dagnet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Près de 700 000 Français sont traités pour épilepsie. (RICHARD VILLALON / MAXPPP)

L'épilepsie est un marqueur des inégalités sociales, c'est la conclusion d'une étude, la première du genre, réalisée par Santé publique France. Près de 700 000 Français sont traités pour cette maladie neurologique chronique. Leur nombre augmente avec l'âge et dépend de l'endroit où ils habitent et de leur milieu social.

Il y a plus d'épileptiques dans les départements du Nord, de la Bretagne, du Centre et du Sud Ouest, dans les départements où le taux de chômage et le nombre d'ouvriers sont plus élevés qu'ailleurs et les revenus et le nombre de bacheliers plus bas.

Prévalence de l'épilepsie (pour 1 000 habitants) par sexe et tranche d'âge. (Santé publique France)
Prévalence standardisée (pour 1 000 habitants) de l'épilepsie par département en France au 1er janvier 2020. (Santé publique France)

Santé Publique France fait un lien entre ces données sociales et l'épilepsie d'abord parce que les personnes malades subissent les effets secondaires des traitements qu'ils prennent pour empêcher les crises de convulsions ou les absences. Il y a aussi les comorbidités, en particulier psychiatriques. Tout cela peut se traduire par des difficultés pour décrocher ou conserver un emploi.

L'étude révèle aussi que l'épilepsie se déclenche plus souvent chez les enfants défavorisés, peut être à cause de l'exposition à des toxiques et à la pollution durant la grossesse ou la petite enfance, car d'autres études ont montré que les personnes défavorisées habitaient des zones plus polluées que la population générale.

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