La France veut faire reconnaître le bisphénol B comme perturbateur endocrinien
Le bisphénol B est aujourd'hui utilisé dans certains pays comme alternative au bisphénol A, notamment dans la fabrication de produits en plastique.
Après le bisphénol A, le bisphénol B. Les ministres de la Transition écologique et de la Santé ont annoncé, jeudi 24 octobre, dans un communiqué, "engager la démarche règlementaire pour faire reconnaître le bisphénol B comme un perturbateur endocrinien". La décision d'Elisabeth Borne et Agnès Buzyn intervient après la publication d'une étude de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). L'agence considère en effet que "le bisphénol B présente des propriétés endocriniennes similaires à celles du bisphénol A". Elle recommande donc d'"éviter" de remplacer le second par le premier.
Le bisphénol A banni des biberons depuis 2011
Le bisphénol A a été classé en juillet 2017 au niveau européen comme perturbateur endocrinien pouvant avoir des effets graves sur la santé humaine. Les perturbateurs endocriniens sont des composés chimiques présents dans de nombreux produits de consommation courante et qui sont soupçonnés d'interférer avec le système hormonal.
Fin septembre, la justice européenne a confirmé la classification du BPA, rejetant un recours de l'industrie du plastique. L'utilisation du bisphénol A dans les biberons pour nourrissons est bannie dans l'ensemble de l'UE depuis le 1er juin 2011. En France, son utilisation est même interdite dans tous les emballages et ustensiles pour denrées alimentaires.
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