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La pollution de l'air a contribué à la mort d'une fillette à Londres, estime la justice britannique

C'est la première fois que la justice britannique reconnaît le rôle de la pollution de l'air dans un décès.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une photo d'Ella Adoo-Kissi-Debrah, enfant décédée en février 2013 d'une sévère crise d'asthme. (HOLLIE ADAMS / AFP)

La justice anglaise a tranché. Elle a reconnu pour la première fois, mercredi 16 décembre, le rôle de la pollution de l'air dans un décès, estimant dans une décision très attendue qu'elle avait constitué "une contribution matérielle" dans la mort d'une fillette de neuf ans à Londres.

"Ma conclusion est que la pollution de l'air a constitué une contribution matérielle dans la mort d'Ella" Adoo-Kissi-Debrah en 2013, a déclaré le médecin légiste adjoint de l'arrondissement londonien de Southwark, Philip Barlow, après deux semaines d'audiences.

Ella Adoo-Kissi-Debrah est décédée le 15 février 2013 d'une grave crise d'asthme après près de trois ans de crises répétées et une trentaine d'hospitalisations liées à cette maladie. Elle vivait à Lewisham, à moins de 30 mètres du South Circular, une voie très empruntée du sud londonien.

En 2014, la justice a déterminé qu'elle était morte d'une insuffisance respiratoire aiguë causée par un asthme sévère, et non à cause de la pollution.

Mais ces conclusions ont été annulées en 2019 et la tenue d'une nouvelle série d'audiences a été ordonnée en raison de nouveaux éléments scientifiques, et notamment le rapport d'un spécialiste britannique de la pollution de l'air, Stephen Holgate, en 2018.

Stephen Holgate avait noté un "lien frappant" entre les hospitalisations en urgence d'Ella et les pics enregistrés de dioxyde d'azote et de particules en suspension, les polluants les plus nocifs, à proximité de son domicile.

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