Les océans de plus en plus pollués par des particules invisibles de plastique
Ces éléments affectent les écosystèmes et, en bout de chaîne, la santé des êtres humains, avertit, mercredi, l'Union internationale pour la conservation de la nature.
Les océans ne sont pas seulement pollués par les amas de déchets flottants, mais aussi par des particules plus petites, des microparticules invisibles de plastique, présentes notamment dans les pneus et les vêtements synthétiques. Ces éléments affectent les écosystèmes et la santé, avertit, mercredi 22 février, l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Ces microparticules représentent une part importante de la "soupe plastique" qui encrasse les eaux, soit entre 15 et 31% des quelque 9,5 millions de tonnes de plastique déversées chaque année dans les océans, indique l'UICN.
La pollution des particules en matière plastique dépasse celle des déchets
Selon cette institution, la pollution de ces particules a dépassé celles des déchets plastiques, qui eux font l'objet d'une gestion efficace dans beaucoup de pays développés d'Amérique du Nord et d'Europe.
"Nos activités quotidiennes, telles que laver du linge et conduire, contribuent de façon importante à la pollution qui étouffe nos océans, avec des effets potentiels désastreux sur la riche diversité de la vie sous-marine et sur la santé humaine", avertit la responsable de l'UICN. Ces particules se trouvent aussi dans les enduits de bateau, les marquages routiers, mais aussi dans les microbilles des cosmétiques et dans la poussière urbaine.
Si peu d'études ont été effectuées sur l'impact sur la santé de ces minuscules particules, un responsable de l'UICN reconnaît qu'elles sont suffisamment petites pour s'infiltrer dans les membranes, "et donc nous devons supposer qu'il y aura probablement un impact considérable". L'UICN demande donc aux fabricants de pneus et de vêtements d'innover pour rendre leurs produits moins polluants.
Situation préoccupante en Arctique
La situation est particulièrement inquiétante dans la région de l'Arctique, la plus grande source de produits de la mer pour l'Europe et l'Amérique du Nord. "Il semble que les microplastiques soient congelés dans la glace et comme leur présence abaisse le point de fusion de la glace, vous constatez une disparition plus rapide de la glace de mer", explique le responsable.
Quand la banquise fond, elle relâche du plancton qui attire les poissons, ce qui permet aux particules de plastique "de pénétrer directement dans notre chaîne alimentaire".
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