Places vacantes en études de pharmacie : "Sur trois ans, 1 800 pharmaciens n’ont pas été formés", regrette une association d'étudiants

L'Association nationale des étudiants en pharmacie de France refuse cependant de parler de "pénuries", mercredi sur franceinfo.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le peanneau lumineux d'une pharmacie. Image d'illustration. (MOURAD ALLILI / MAXPPP)

Le nombre de places vacantes sur les bancs des facultés de médecine diminue, avec "284 places vides à la rentrée 2024", contre plus de 1 000 en 2022 (année de la réforme des études de médecine), se félicite Valentin Masseron, porte-parole de l'Association nationale des étudiants en pharmacie de France sur franceinfo mercredi 23 octobre. Il n’est donc pas question de parler de "pénuries", même si ce scénario est plausible sur le moyen ou long terme, prévient l’étudiant qui rappelle que "sur trois ans, 1 800 pharmaciens n’ont pas été formés". 

Si les étudiants boudent la filière, c'est par "manque total de connaissances du métier de pharmaciens", analyse le porte-parole qui rappelle que "la pharmacie regroupe près de 200 métiers". Valentin Masseron dénonce une "vision biaisée" de la santé "tournée uniquement vers le soin", en occultant ce qui tourne autour de l'acte de soins : la prévention, l'accompagnement du patient, le suivi des traitements... au cœur de la profession de pharmacien.  

Pour attirer les étudiants dans cette filière, les doyens avaient proposé de permettre l'accès aux études de pharmacie directement via Parcours, après l'obtention du baccalauréat. "Très mauvaise idée", prévient Valentin Masseron qui explique que d'après une enquête datant de mars 2023, "plus d’un étudiant sur deux dit qu’il ne se serait pas orienté en pharmacie si la sélection s'était faite dès le lycée, parce que c'est trop tôt".

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