Cet article date de plus de huit ans.

Essai thérapeutique à Rennes : trois enquêtes ouvertes après l'accident

Publié
Temps de lecture : 1min - vidéo : 2min
Essai thérapeutique à Rennes : trois enquêtes ouvertes après l'accident
Essai thérapeutique à Rennes : trois enquêtes ouvertes après l'accident Essai thérapeutique à Rennes : trois enquêtes ouvertes après l'accident (FRANCE 3)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
France 3

Six personnes sont toujours hospitalisées après un accident survenu lors d'un essai thérapeutique à Rennes. Le laboratoire Biotrial est au coeur des enquêtes.

Ce samedi 16 janvier, six personnes sont toujours hospitalisées à Rennes (Ille-et-Vilaine), victimes d'un accident lors d'un essai thérapeutique pour lequel elles s'étaient portées volontaires. L'une d’elles est en état de mort cérébrale, tandis qu'on redoute des séquelles irréversibles pour trois autres patients. Ces six hommes testaient une molécule contre l'anxiété et les troubles de l'humeur mise au point par le laboratoire Biotrial

Clément Moiret, volontaire pour Biotrial sur un autre essai, était présent lorsque les premiers symptômes - des maux de tête - ont débuté chez l'une des victimes. "Jouer sa santé... C'est sûr qu'il en faut (des volontaires, ndlr). Mais moi, je n'y retournerai pas", confie-t-il à France 3.

Faut-il changer les protocoles ?

François Peaucelle, directeur général de Biotrial, assure que l'étude s'est déroulée dans le respect des règles. "On n'est pas en situation de crainte, on est en situation de responsabilité pour essayer de comprendre", déclare-t-il.

En mars 2006, à Londres, un drame identique s'était produit et six personnes furent blessées. Catherine Hill, chef du service de biostatique et d'épidémiologie à l'hôpital Gustave-Roussy, estime que les protocoles auraient dû changer depuis. Elle préconise des tests "échelonnés" sur des cobayes pris un par un plutôt que sur tout un groupe. Trois enquêtes judiciaires et administratives sont ouvertes à Rennes. On ignore encore si l'accident est dû à un mauvais dosage ou à une anomalie liée à la structure de la molécule testée.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.