Faire les vaccinations contre la grippe pandémique H1N1 dans les cabinets médicaux libéraux "coûterait plus cher",
La ministre de la Santé Roselyne Bachelot évoque même, dans un entretien au Monde jeudi, un triplement du coût de la logistique et du paiement des professionnels.
"Imaginez qu'il faudrait livrer, sans doute de façon quotidienne, plus de 50.000 cabinets libéraux après avoir prépositionné les vaccins dans 22.000 officines pharmaceutiques", dit-elle.
"Dans leur raisonnement, les médecins généralistes ne prennent en compte que ce qui se passe dans leur cabinet. Qui plus est, si les stocks de vaccins étaient disséminés dans les réfrigérateurs des médecins de ville et que nous ayons des besoins urgents à tel ou tel endroit, les récupérer ne serait pas évident", ajoute Mme Bachelot.
La ministre note par ailleurs qu'"un sondage publié le 21 septembre dans le Quotidien du médecin révélait qu'un généraliste sur deux ne souhaitait pas vacciner". "Si vous enlevez ceux qui ne souhaitent pas vacciner, plus ceux dont les représentants syndicaux ont indiqué que ce n'était pas leur rôle de participer à une telle campagne, in fine, entre 15.000 à 20.000 médecins seraient prêts à vacciner ", calcule-t-elle.
Mais "les généralistes, qui souhaitent vacciner et qui en auraient la disponibilité nécessaire, sont évidemment les bienvenus dans les centres de vaccination ", commente encore la ministre de la Santé.
Et la médecine du travail ?
Mme Bachelot a envisagé "dans un deuxième temps" de recourir à la médecine du travail, du moins dans les grosses entreprises, lors d'une conférence de presse. "Pour l'instant on travaille à flux tendus sur les stocks de vaccins, on ne peut pas les disperser", a-t-elle indiqué.
La ministre de la Santé a obtenu jeudi le "grand prix du communicant public 2009" du magazine Acteurs publics.
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