Grève des médecins libéraux : le mouvement devrait durer
Les médecins généralistes entament leur cinquième jour de grève ce samedi. Soutenus depuis mercredi par les médecins spécialistes, ils ne semblent pas prêts à mettre un terme à leur mouvement. "Cette grève normalement s'arrête le 31 décembre. Mais on sait que ça va durer, on sait que ça va être obligé de durer. On est en face d'un ministère qui est particulièrement sourd" , a annoncé le président de la Fédération des médecins de France Jean-Paul Hamon.
80% des cabinets fermés
Jean-Paul Ortiz, le président du Collectif de santé des médecins de France (CSMF), principal syndicat de médecins libéraux, a affirmé ce samedi sur France Info que "s'il n'y a pas de réaction du gouvernement après cette semaine de grève, nous poursuivrons le mouvement avec des actions chocs. Nous ne lâcherons pas. Il s'agit pour nous de défendre notre coeur de métier."
Ce mouvement de contestation est, d'après le CSMF, "particulièrement bien suivi avec près de 80% des cabinets médicaux fermés". Un chiffre à relativiser pour Christian Saout, secrétaire général du Collectif interassociatif sur la santé (CISS), un regroupement d'associations pour les patients et les malades. Au micro de France Info samedi matin, il a rappelé que "de nombreux cabinets médicaux auraient probablement été fermés pendant cette semaine de vacances."
Les médecins généralistes manifestent contre le projet de loi santé du gouvernement dont l'une des mesures principales est la généralisation du tiers-payant, jusqu'ici réservée aux personnes bénéficiaires de la couverture maladie universelle (CMU). "Cette mesure va accroître la dépendance des médecins aux caisses de remboursement et aux mutuelles " , s'alarme Jean-Paul Ortiz. Les médecins généralistes et spécialistes réclament également la revalorisation de leurs actes et consultations.
Un impact limité pour les Français
Ce mouvement social n'a pour l'instant eu qu'un impact limité pour les patients. Les urgences n'ont pas connu d'afflux supplémentaires de visites, contrairement aux cabinets de garde qui, eux, ne désemplissent pas.
La ministre de la Santé, Marisol Touraine a déclaré mercredi que "la continuité et la permanence des soins sont assurées en cette période de fêtes ".
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