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Le modafinil, un traitement contre la narcolepsie à éviter pendant la grossesse

Il existe un "risque potentiel de malformation congénitale", explique l'Agence du médicament. Par ailleurs, les femmes en âge d'avoir un enfant doivent utiliser une contraception efficace pendant la prise de ce traitement. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le siège de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) à Paris, le 17 octobre 2017. (ALAIN JOCARD / AFP)

Le modafinil, un médicament contre la narcolepsie, ne doit pas être utilisé au cours de la grossesse en raison d'un "risque potentiel de malformation congénitale", a averti l'Agence du médicament (ANSM), jeudi 4 juillet.

Le modafinil est le traitement de référence contre ce trouble chronique rare, caractérisé par un temps de sommeil excessif et des endormissements involontaires. Il est demandé aux médecins "de privilégier les alternatives non médicamenteuses (approches comportementales, hygiène de sommeil et siestes programmées au cours de la journée)" pour les femmes enceintes.

La contraception hormonale peut être moins efficace

Les femmes en âge d'avoir des enfants et traitées par ce médicament "doivent utiliser une contraception efficace" et la poursuivre pendant "deux mois après l'arrêt" du traitement, ajoute l'autorité sanitaire. Par ailleurs, l'efficacité de la contraception hormonale (pilule, implant, stérilet hormonal…) peut être diminuée par le modafinil et "d'autres méthodes contraceptives ou des méthodes associées sont recommandées chez les patientes traitées", ajoute l'ANSM.

Cet avertissement fait suite à une évaluation du risque chez les enfants exposés pendant la grossesse, mené par l'Agence européenne des médicaments. Jusqu'ici, la notice précisait que le modafinil n'était "pas recommandé" au cours de la grossesse. La molécule est commercialisée sous le nom de Modiodal par le laboratoire israélien Teva, ainsi que sous des formes génériques.

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