Proposition de loi anti-IVG : les Polonaises dans la rue
Quelque deux mille personnes se sont réunies devant le siège du parti conservateur au pouvoir Droit et Justice (PiS) selon l'AFP, pour former une chaîne humaine baptisée "mur de la fureur". Les manifestantes, vêtues de noir, certaines aux lèvres maquillées de cette couleur, ont scandé "Cette loi viole nos droits", "On ne se laissera pas faire", "Cruauté", ou "Les femmes feront tomber ce gouvernement". Elles ont répondu à un appel lancé sur des réseaux sociaux, demandant aux femmes de faire grève et de participer à des rassemblements à travers la Pologne.
A l'origine de ces manifestations, une proposition contre l'interdiction de l'IVG à une exception extrême près - lorsque la vie de la femme enceinte est en danger immédiat.
Un texte qui prévoit une peine de prison
Ce texte prévoit également une peine de prison pouvant atteindre cinq ans tant pour les médecins et autres personnes participant à l'IVG, que pour les patientes elles-mêmes, mais autorise le juge à renoncer à punir ces dernières.
"Personne n'a le droit de décider ce que je doit faire avec mon utérus, lance Katarzyna Goluch, une lycéenne de 17 ans. Si un jour je suis violée, et si la loi est en vigueur, je serai obligé de poursuivre la grossesse. La même chose, en cas de malformation du foetus. Il faut dire enfin non!".
A l'initiative du groupe Socialistes et démocrates, le Parlement européen doit se pencher le 5 octobre sur la situation des femmes en Pologne.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.