Santé : des gynécologues accusés d’avoir utilisé leur propre sperme pour inséminer des patientes

Sa conception n’a jamais été un secret. Marjorie Mendes, une femme née en 1986, est le fruit d’une insémination artificielle avec un don de sperme, effectuée chez un spécialiste de l’infertilité. Il y a deux ans, elle a réalisé un test ADN pour retrouver son géniteur. Elle constate dans les résultats, obtenus par comparaisons génétiques avec les autres utilisateurs du test, la présence de plusieurs membres de la famille du gynécologue. Le praticien aurait utilisé sa propre semence pour l’insémination.

"Est-ce qu’on est 30 ? 40 ? 500 ?"   

Des recherches de Marjorie Mendes montrent également qu’il aurait récidivé avec une autre patiente. "Déjà, je sais qu’il l’a fait deux fois. Est-ce qu’on est 30 ? 40 ? 500 ?", s’interroge-t-elle. Contacté, le gynécologue dément. Si c’est une première en France, des scandales similaires ont déjà éclaté à l’étranger avec, parfois, des centaines d’enfants engendrés par des médecins. Rattrapés par leur ADN, trois gynécologues français ont été signalés à l’Ordre des médecins en novembre dernier par l’association Pmanonyme. Selon eux, d’autres affaires devraient suivre.