Auxiliaire de vie scolaire : la colère des parents
Selon plusieurs associations, des milliers d'élèves handicapés se retrouvent sans assistant de vie scolaire, au grand dam de ces enfants et de leurs parents.
Pour Naomie et sa mère, ce n'est pas la rentrée dont elles avaient rêvé. La petite fille souffre d'hyperactivité. Pour l'aider dans cette année de CM1, elle a besoin d'une auxiliaire de vie scolaire (AVS) à ses côtés. Mais la demande de la famille n'a pas été prise en compte et Naomie se retrouve livrée à elle-même. Pour Naomie, "c'est difficile de rester toute seule en place". Une fois que les familles ont obtenu la présence d'un accompagnant, encore faut-il que celui-ci soit formé, qu'il puisse comprendre et s'adapter au handicap de l'enfant.
"Les parents font remonter le manque flagrant de solutions"
Les parents d'Axel, un jeune autiste qui entre en 5e, souhaitaient changer d'AVS, sans succès. Selon le gouvernement, près de 340 000 élèves en situation de handicap sont scolarisés cette année soit 20 000 de plus qu'en 2017. Parmi eux, 175 000 peuvent bénéficier d'un accompagnant. Mais pour les associations, le compte n'y est pas pour cette rentrée. "Sur les 550 associations, mais aussi sur les réseaux sociaux, les parents font remonter le manque flagrant de solutions", rapporte Luc Gateau, président de l'Union nationale des associations de parents d'enfants inadaptés.
Du côté du gouvernement, on assure avoir anticipé au mieux cette rentrée, avec la création de 6 000 postes supplémentaires. "Aujourd'hui, nous avons près de 100 000 accompagnants qui accompagnent ces 175 000 élèves en situation de handicap", affirme Sophie Cluzel, secrétaire d'État, chargée des personnes handicapées. Le numéro 0 800 730 123 a été mis en place pour recenser les besoins des familles en attente.
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