Dans le Doubs, les pompiers formés à la langue des signes
7 millions de Français souffrent de déficiences auditives. Pour mieux les prendre en charge en cas d’accident, les pompiers s’initient à la langue des signes. Des formations sont dispensées dans plusieurs régions dont le Doubs. #IlsOntLaSolution
Difficile de communiquer avec des personnes sourdes et malentendantes, quand on ne connaît pas la langue des signes. Dans le Doubs, pour ne plus être totalement démunis face à une victime sourde et mieux cerner ses besoins, les pompiers apprennent à "signer". Objectif : améliorer leur prise en charge malgré les difficultés de communication.
Pendant une journée, à Chalezeule, 13 volontaires ont appris les bases afin d’être en mesure de pouvoir questionner la victime et dresser un bilan. Un premier contact nécessaire pour les victimes malentendantes, qui se retrouvent le plus souvent, face à des pompiers incapables de se faire comprendre. "On improvise avec des petits signes, mais c’est très frustrant, on se sent entièrement dépourvus". Certaines victimes renoncent parfois à appeler les secours. "Quand les pompiers arrivent, c’est déjà très perturbant pour une personne entendante, alors imaginez quand le pompier ne peut pas expliquer à la victime ce qu’elle a et ce qu’il veut lui faire, si il veut l’emmener à l’hôpital ou pas", explique Magali Carré, formatrice en langue des signes.
Connaître les signes de base
Une trentaine de gestes suffisent pour créer un premier contact et se faire comprendre, auprès d’une personne déficiente auditive. C’est la première fois qu’une telle formation est organisée dans le département, en collaboration avec les associations de sourds et malentendants. "C’est une démarche expérimentale, on a un très bon retour des stagiaires, nous allons certainement développer cette formation dans les prochaines années, surtout sur le personnel d’encadrement des véhicules de secours", annonce le capitaine Fabrice Marche, adjoint au chef du service formation.
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