Des voitures adaptées à des handicaps sévères
Pédale gauche ou droite ? Accélérateur au volant ou pas ? Il n’y a pas une seule façon de conduire pour une personne en situation de handicap. Selon les capacités physiques de chacun, la voiture peut être adaptée.
A Berck-sur-Mer, dans l’auto-école rattachée au centre de rééducation, les formateurs adaptent leurs instructions à chacun.
D’autant qu’au fil du temps, la maladie peut évoluer et modifier les capacités motrices du patient. "Il faut tout le temps s’adapter avec cette pathologie. Le véhicule en fait partie. La conduite à gauche, ça fait un an que je la fais dans ma tête. Tout est une question de mental", témoigne Francis, atteint d’une sclérose en plaques et qui a perdu la sensibilité de son pied droit.
Jusqu'à 100 000 euros à investir
Il est même possible de trouver des solutions pour qu’un patient qui a été amputé des quatre membres puisse conduire. C’est le cas d’Alain : avec son moniteur, ils ont trouvé peu à peu des astuces sur mesure. Pour tourner le volant par exemple. "C’est un changement dans ma vie car je peux faire comme les autres", se réjouit-il.
La vraie difficulté réside dans le coût de ces voitures adaptées. Comptez jusqu’à 100 000 euros pour un véhicule et son aménagement sur mesure. Il existe bien des aides publiques, mais cela reste largement insuffisant. Alain a par exemple reçu 5 000 euros par ce biais.
Alors pour compléter, nombreux sont les patients qui se tournent vers des associations ou ont recours au financement participatif. Grâce à une cagnotte en ligne, Lise et Alain espèrent réussir à financer l’équipement d’un véhicule. Ceux qui souhaitent y participer peuvent retrouver le lien vers leurs cagnottes respectives ci-dessous.
Alain Raharinjatovo, cagnotte "Yes, I wheel"
Lise Szalkowski, cagnotte "financer l’équipement d’une voiture"
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