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Handicap : le maire d'un village normand débute une grève de la faim pour son fils, atteint d'autisme

Georgio Loiseau, le maire de Poses, arrête ce lundi de s'alimenter pour alerter sur la prise en charge du handicap en France. Son fils, qui présente des troubles autistiques, ne peut être pris en charge en institut médico-éducatif, faute de place.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le maire de Poses, un village de 1 200 habitants, entre en grève de la faim pour son fils et "l'ensemble des enfants sans solution". (GOOGLE MAPS)

Le maire de Poses, dans l'Eure, Georgio Loiseau, débute ce lundi 29 mai une grève de la faim devant la cité administrative d'Evreux, a appris France Bleu Normandie. L'élu veut alerter sur la prise en charge du handicap en France. Aucune structure ne peut accueillir en septembre son fils de 12 ans, Elyes, qui présente des troubles autistiques.

Georgio Loiseau assure regretter et déplorer cette grève de la faim mais "aujourd'hui, il n'y a qu'en faisant du bruit qu'on est entendu". "On n'a pas le droit de laisser crever des familles comme ça", témoigne celui qui a écrit aux députés, aux sénateurs, aux présidents du Conseil département de l'Eure et de la Seine-Maritime, à la présidente de l'Assemblée nationale ou encore au président du Sénat. "Je n'arrêterai mon mouvement que quand on s'occupera aussi de l'ensemble des enfants qui sont sans solution", indique-t-il.

Jusqu'à six ans d'attente pour une place en institut médico-éducatif

"Il n'y a pas de place en institut médico-éducatif, s'émeut Georgio Loiseau, on vous annonce des délais de deux, trois, quatre, jusqu'à six ans pour obtenir une place". Selon le maire du village de Poses, 1 200 habitants, l'école inclusive visant à assurer une scolarisation de qualité pour tous les élèves de la maternelle au lycée par la prise en compte de leurs singularités et de leurs besoins éducatifs particuliers, constitue de la "poudre aux yeux".

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Il invoque "le droit à l'éducation jusqu'à seize ans" pour son fils et aimerait bien que "cette obligation soit respectée". L'unique solution pour le moment est que son fils poursuive ses études à la maison, via le Cned (Centre national d'enseignement à distance).

Une situation inenvisageable pour le père d'Elyes, cadre de l'industrie pharmaceutique, et sa mère, commerçante, prêts à accepter une solution hydride. "Cela pourrait être un temps à l'école, un temps en établissement, il faut réinventer ce système", suggère Georgio Loiseau, car "Elyes a besoin d'être avec d'autres enfants qui soient comme lui ou non".

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