Handicap : "Sur les questions de scolarisation, d'insertion professionnelle, d'accessibilité, on est en retard", regrette la Défenseure des droits
"On est en retard" sur les "questions de scolarisation, de places dans les unités médico-sociales, d'insertion professionnelle, d'accessibilité des lieux et d'accessibilité numérique" pour les personnes en situation de handicap, déplore vendredi 30 août sur France Inter Claire Hédon, la Défenseure des droits. Elle estime que la France n'est pas actuellement "une société égalitaire".
Claire Hédon note que des écarts existent entre "ce que dit le droit et la réalité de son application". Elle cite par exemple la loi imposant "l'obligation de scolarisation de tous les enfants" qui dans les faits se heurte à de nombreuses difficultés. Elle donne d'autres exemples démontrant "l'inégalité de traitement entre les personnes valides et les personnes en situation de handicap" : "Un jeune qui ne peut pas assister à un concert dans la fosse" ou encore le nombre "insuffisant" de stations de métro accessibles aux personnes en situation de handicap à Paris, liste-t-elle.
L'école doit s'adapter
La Défenseure des droits constate que "les services publics ont du mal à s'adapter" aux questions liées au handicap. Elle se désole par exemple de voir "que pour l'instant on demande aux jeunes et aux familles de s'adapter" à l'école, alors qu'elle juge "indispensable" que ce soit "l'école qui s'adapte aux jeunes en situation de handicap". Claire Hédon réclame donc "des statistiques précises" notamment sur le nombre d'heures durant lesquelles les "440 000 jeunes en situation de handicap sont scolarisés" mais aussi davantage d'AESH "pour accompagner ces jeunes quand c'est nécessaire".
Pour mener à bien cette "révolution de l'inclusion" et avoir "une inclusion réelle", Claire Hédon appelle enfin à "écouter les personnes en situation de handicap". "Les personnes concernées ont des choses à dire", lance-t-elle.
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