: Vidéo "Le bégaiement fait partie de moi" : le quotidien de Mounah, jeune bègue
Mounah est bègue depuis qu'il a 3 ans. D'année en année, son trouble de la parole n'a cessé d'augmenter. Mais il a réussi à en faire une force. Il raconte.
"Sans le bégaiement, je ne pense pas que j'en serais ici aujourd'hui et que j'aurais la vie que j'ai." Mounah est bègue depuis l'enfance. "J'ai commencé à bégayer dès que j'ai parlé, c'est-à-dire à l'âge de 3 ans", explique-t-il. Si son quotidien a été marqué par cette difficulté, Mounah en fait aujourd'hui une force et une partie assumée de sa personnalité. Pourtant, jusqu'à ses 18 ans le bégaiement de Mounah n'a cessé de s'empirer. "En terminale, j'étais incapable de dire deux mots à la suite", raconte-t-il.
Se lancer des défis
Le bégaiement a des origines génétiques et neurologiques. Il peut être aggravé par des émotions fortes. "Il faut accepter de sortir de sa zone de confort et être soi", explique Mounah. Pour dépasser cette contrainte, il s'est lancé plusieurs défis comme l'intégration de l'association Erasmus où il devait accueillir des étudiants étrangers en leur parlant en anglais. "C'est un sacré challenge", relève-t-il. Mounah a également participé à un concours d'éloquence ouvert à tout le monde. "Devant 100 personnes", précise le garçon. "C'était la première fois que je prenais la parole en public devant tant de personnes", ajoute Mounah. Et récemment, le jeune homme a parlé devant 300 personnes. Si le bégaiement a pendant longtemps altéré sa qualité de vie, Mounah a su se l'approprier et le maîtriser.
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