Financement : un traitement de choc pour l'hĂŽpital public
Treize médecins urgentistes signent une tribune dans le JDD pour lancer un nouvel appel. Une crise que tente d'apaiser AgnÚs Buzyn, la ministre de la Santé.
C'est une guerre secrĂšte qu'AgnĂšs Buzyn viendrait de remporter : la ministre de la SantĂ© aurait rĂ©ussi Ă convaincre Emmanuel Macron. Des semaines de nĂ©gociations, d'allers-retours entre Bercy et le prĂ©sident de la RĂ©publique. AprĂšs avoir annoncĂ© un plan de 750 millions d'euros en septembre pour les hĂŽpitaux, le but est cette fois d'obtenir plusieurs milliards d'euros. Un systĂšme de prime pourrait ĂȘtre envisagĂ© pour le personnel. En revanche, pas question de toucher au point d'indice de la fonction publique, ni de verser lâargent directement via une enveloppe.
"La santĂ© est au cĆur des prĂ©occupations"
L'argument majeur d'AgnĂšs Buzyn pour persuader Emmanuel Macron : le risque que toutes les colĂšres se rejoignent. Celle des soignants qui manifesteront jeudi 14 novembre, mais aussi des opposants Ă la rĂ©forme des retraites en grĂšve le 5 dĂ©cembre, ou encore des policiers et des enseignants. "Si cela n'est pas fait, le risque est que cela puisse dĂ©gĂ©nĂ©rer. Le prĂ©sident de la RĂ©publique et le Premier ministre ont compris que c'est un des enjeux prioritaires. Quand on interroge la population, chaque fois, la santĂ© est au cĆur des prĂ©occupations", explique Jean-Louis Touraine, dĂ©putĂ© LREM et professeur de mĂ©decine. Pour Emmanuel Macron, calmer la colĂšre des hĂŽpitaux pourrait aussi permettre de ne pas reculer sur la rĂ©forme des retraites. Mais pas certains que ces gestes suffisent face aux revendications des syndicats.
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