Grève aux urgences parisiennes : les syndicats veulent un moratoire sur les restructurations
Les soignants dénoncent leurs conditions de travail et les suppressions de postes.
Les syndicats de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris ont exigé un moratoire sur "toute fermeture de lit, de service et suppression de postes" vendredi 19 avril, journée de grève à l'AP-HP. Selon les syndicats, depuis lundi, une dizaine de services d'urgences ont rejoint le mouvement entamé mi-mars aux urgences de l'hôpital Saint-Antoine, à la suite d'une série d'agressions.
Les syndicats s'opposent à "la suppression de 1 000 postes par an sur cinq ans, à la fermeture de deux tiers des lits de gériatrie" à l'AP-HP, énumère l'urgentiste et syndicaliste CGT Christophe Prudhomme. Conditions d'exercice dégradées, impossibilité de faire "son travail correctement", patients qui attendent des heures sur des brancards... Les soignants dénoncent depuis des mois leurs conditions de travail.
"Des négociations en cours à l'AP-HP"
Christophe Prudhomme a déploré que leur délégation n'ait pas été reçue ce vendredi par "Monsieur Hirsch (directeur de l'AP-HP) et madame Hidalgo, qui n'ont pas voulu interrompre le conseil de surveillance pour nous voir". S'ils n'obtiennent pas de réponse, les syndicats "monteront au niveau supérieur", c'est-à-dire au ministère de la Santé, promet-il.
La ministre Agnès Buzyn, interrogée sur Public Sénat, a évoqué "une grève (des urgences) qui a lieu dans quelques hôpitaux, liée à des problèmes de sécurité, (consécutive) à quelques agressions". "Je ne nie pas les problèmes de conditions de travail mais ce n'est pas ce qui a déclenché" le mouvement, a-t-elle dit, précisant que "les négociations sont en cours avec la direction de l'AP-HP".
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