Hôpital : 1 510 postes d'internes en moins à la rentrée

Selon les chiffres publiés au Journal officiel début juillet, il y aura moitié moins de postes ouverts en chirurgie plastique et -15% pour la médecine d'urgence.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une opération de réduction mammaire au CHU de Montpellier le 30 mai 2023. (GUILLAUME BONNEFONT / MAXPPP)

Il y aura 1 510 postes ouverts en moins dans les hôpitaux pour la nouvelle promotion d'internes en médecine à la rentrée, selon les informations de franceinfo. Cette promotion prendra ses fonctions en novembre et a passé le concours de l'internat ces derniers mois. Mais il y aura, pour cet automne, 7 974 postes ouverts, contre 9 484 en 2023. Ces chiffres ont été publiés le 9 juillet dernier au Journal officiel.

À noter certaines disparités selon les spécialités : moitié moins de postes ouverts en chirurgie plastique, -18% pour l'ophtalmologie et la médecine générale, -15% pour la médecine d'urgence. Cette diminution de l'offre est causée, selon le gouvernement, par une diminution du nombre de candidats, qui après six ans d'études, ont été beaucoup moins nombreux à se présenter aux concours pour débuter l'internat.

Sauf que d'après les informations de franceinfo, beaucoup ont boudé l'examen et préféré redoubler pour ne pas faire partie d'une promotion "crash test" : la première à avoir passé le concours dans sa nouvelle version, après la réforme du deuxième cycle des études de santé. Cette dernière instaure, entre autres, une note couperet de 14 sur 20 à l'écrit. "Il est normal d'adapter le nombre de postes disponibles au nombre de candidats pour conserver la même exigence", répond le ministère de l'Enseignement supérieur.

La crainte d'une dégradation des conditions de travail

De leur côté, les étudiants en médecine ont créé une pétition en ligne. Elle recueille actuellement plus de 7 000 signatures. Selon ces internes en devenir, cette nouvelle répartition des postes, jusqu'ici plutôt stable, change la donne. Certaines spécialités sont réduites plus que d'autres et deviennent moins accessibles. La suppression de postes d'internes dans les hôpitaux, ce n'est pas inédit, mais ça n'avait jamais provoqué un tel bouleversement, affirme Baptiste Sabatier, vice-doyen des étudiants en médecine de Paris-Cité. 

La dernière crainte est celle d'une dégradation des conditions de travail : moins d'internes l'an prochain, mais autant de gardes à se partager. Le gouvernement assure qu'en cas de sous-effectif, les services hospitaliers embaucheront des médecins au statut particulier, des faisant fonction d'internes (FFI), c'est-à-dire des médecins venus de l'étranger, moins coûteux et parfois moins bien formés.

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