Hôpital : la situation des services d'urgence s'est dégradée cet été pour quatre hôpitaux sur dix
Comment vont les hôpitaux de France ? Le fonctionnement estival des urgences, difficile depuis des années, s'est dégradé cet été dans plus d'un tiers des hôpitaux publics, selon un baromètre publié mardi par la Fédération hospitalière de France (FHF).
Selon ce baromètre, réalisé auprès de 260 établissements, 39% d'entre eux estiment que la situation de leurs urgences s'est dégradée en 2024, contre 46% des établissements qui estiment que la situation est restée stable par rapport à 2023, et 15% qui observent une amélioration.
Ainsi, si les temps d'attente étaient très déjà longs aux urgences, ils se sont encore rallongé cet été. En cause : le manque de personnel dans les hôpitaux publics, et de lits disponibles dans les services, notamment en psychiatrie.
Obliger les cliniques à assurer les urgences
Certaines cliniques privées sont également montrées du doigt : elles sont accusées de ne pas avoir joué le jeu de la permanence des soins. "C'était éprouvant, on a été prévenu le jour même de la fermeture des urgences d'une des cliniques toutes les nuits de tous les week-ends de l'été", explique Martin Trelcat, directeur du groupe Hospitalier du Havre, qui pointe du doigt des difficultés pour s'organiser. "On n’a pas eu le temps d'adapter les plannings. Tout le mois de juillet a été très compliqué, puis ça s'est tassé uniquement mi-août", raconte-t-il.
"Ce n'est plus possible", s'indigne pour sa part Zaynab Riet, déléguée générale de la Fédération Hospitalière de France. Elle souhaiterait obliger les cliniques à prendre leur part et à assurer les urgences. "Il va falloir réguler, c'est-à-dire que si on a une autorisation pour faire les urgences alors on fait les urgences", affirme la responsable qui s'inquiète des périodes de tensions l'été ou encore lors des vacances de Noël.
Après leur menace d'une grève générale en juin dernier, les cliniques ont obtenu des financements supplémentaires mais il n'a jamais été question de les obliger en contrepartie à assurer les urgences pendant l'été.
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