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Traitement préventif contre la maladie d'Alzheimer : l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris cherche des volontaires

Face à l'inefficacité des médicaments actuels, l'Institut de la mémoire et de la maladie d'Alzheimer de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, veut tester un traitement préventif sur des volontaires pour lutter contre la maladie.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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L'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, le 21 septembre 2016.  (MAXPPP)

L'Institut de la mémoire et de la maladie d'Alzheimer (IM2A) de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, lance un appel à volontaires pour tester un traitement préventif contre la maladie d'Alzheimer qui touche aujourd'hui 900 000 personnes en France, rapporte France Inter jeudi 28 décembre. 

Les volontaires, qui seront suivis pendant plusieurs années, doivent être âgés de plus de 60 ans et se plaindre de troubles de la mémoire. Ils bénéficieront d'examens sanguins et d'IRM avec, pour certains, une prise de médicaments en préventif. Les numéros à composer pour se porter volontaire sont le 06 60 38 58 62 ou le 01 42 16 75 28.

Un malade sur deux ignore qu'il est atteint

Le Pr Bruno Dubois, neurologue et responsable de l'IM2A, a expliqué sur France Inter que "toutes les personnes qui seront suivies ont [manifesté] une inquiétude, mais [elles] ne développeront pas la maladie, bien-sûr. Certains seront à risque et pourront bénéficier d'une prévention qui retardera, voire empêchera, la survenue de la maladie."

Les médecins pensent que c'est parce que les traitements anti-Alzheimer sont pris trop tard qu'ils ne soignent pas les symptômes chez des patients trop avancés dans la maladie. D'où l'idée de les donner en amont, sur le même modèle qu'en cardiologie, lorsque sont prescrits des statines ou des médicaments anti-cholestérol à des patients à risque cardiovasculaire.

La maladie d'Alzheimer provoque une altération des facultés cognitives (mémoire, raisonnement, langage) et reste la quatrième cause de mortalité en France. Les médicaments actuels se relèvent inefficaces. L'espérance de vie après annonce du diagnostic est de 8,5 ans. Un malade sur deux ignore qu'il est atteint, et 225 000 personnes sont diagnostiquées chaque année. 

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