Urgences : "L'effondrement du système" impose "des changements radicaux"
Porte-parole de l'association des médecins urgentistes, Christophe Prudhomme est l'invité du "Soir 3" pour évoquer le système des urgences à réformer.
L'affaire Naomi Musenga révèle "un effondrement du système", estime l'urgentiste Christophe Prudhomme. "Depuis vingt ans, les urgentistes crient tous les hivers, les étés, les week-ends, que les urgences sont surchargées, qu'il n'y a plus assez de médecins en ville, qu'ils sont mal répartis sur le territoire", ajoute le porte-parole de l'association des médecins urgentistes. "Il y a besoin de changements radicaux".
La mort de Naomi Musenga et les autres affaires signalées depuis sont "le signe d'un malaise très profond. Les patients souffrent et le personnel souffre aussi de ne pas avoir les moyens pour prendre en charge dignement, tant humainement que techniquement, les patients", affirme-t-il.
Manque de généralistes
Christophe Prudhomme, urgentiste à Bobigny (Seine-Saint-Denis), préconise "une interconnexion entre les pompiers et le SAMU, le 18 et le 15".
Il rappelle qu'il y a "5 000 médecins généralistes en moins en France depuis 2012". Et d'alerter : "Ils n'en peuvent plus, comme nous aux urgences. Il faut former plus de généralistes que de spécialistes proportionnellement et mieux les répartir sur le territoire".
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