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L'Assemblé nationale est revenue jeudi soir sur la limitation à trois du nombre d'ovocytes fécondés

Cette décision concernant l'assistance médicale à la procréation (AMP) avait fait bondir certains chercheurs spécialistes de la fécondation in vitro.Cette limitation "n'est pas acceptable dans l'état actuel de la science en France et pénalisante pour la situation de nos chercheurs", a expliqué le rapporteur UMP du texte Jean Leonetti.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Photo d'une fécondation in vitro au microscope (gettyimages/Spike Walker)

Cette décision concernant l'assistance médicale à la procréation (AMP) avait fait bondir certains chercheurs spécialistes de la fécondation in vitro.

Cette limitation "n'est pas acceptable dans l'état actuel de la science en France et pénalisante pour la situation de nos chercheurs", a expliqué le rapporteur UMP du texte Jean Leonetti.

Il a proposé l'amendement suivant, qui a été voté: "le nombre est limité à ce qui est strictement nécessaire à la réussite de l'assistance médicale à la procréation, compte tenu du procédé mis en oeuvre". Mercredi, le professeur Bernard Debré (UMP) avait jugé "dramatique" de limiter le nombre d'ovocytes à trois, "pour ceux et celles qui ont besoin d'une fécondation in vitro".

Cette limitation avait été proposée en commission par un amendement de Jean-Sébastien Vialatte (UMP), d'Olivier Jardé (Nouveau Centre) et de Jean-Luc Préel (NC), pour "d'éviter un trop grand nombre d'embryons surnuméraires".

Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a dit se rallier à la position de Jean Leonetti. "Pour le ++, il n'y en avait pas trois mais sept", a-t-il illustré.

Statu quo sur la recherche sur l'embryon
Le président socialiste de la commission sur la bioéthique Alain Claeys a dénoncé vendredi "un pas en arrière considérable", après le maintien par l'Assemblée nationale du statu quo sur la recherche sur l'embryon, interdite sauf dérogations.

"Il y a eu une avancée" sur l'implantation post-mortem de l'embryon, a-t-il indiqué. "Quant au reste, j'ai le sentiment qu'on régresse par rapport à 2004 et que les positions les plus radicales sont plus affirmées aujourd'hui qu'hier", a-t-il ajouté.

"Comme c'est une loi qui ne va plus être renouvelée tous les cinq ans, c'est une énorme occasion manquée et c'est un très mauvais message donné aux chercheurs et aux malades", a estimé M. Claeys.

L'examen du projet de loi de bioéthique s'est achevé dans la nuit de jeudi à vendredi. Le vote solennel est programmé mardi.

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