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La Cour européenne décidera de la vie ou la mort de Vincent Lambert

La Cour européenne des droits de l'Homme examine ce mercredi le cas de Vincent Lambert. Le tétraplégique de 38 ans est plongé dans un état végétatif depuis 6 ans. La famille se déchire autour d'un éventuel arrêt des soins.
Article rédigé par Laurent Doulsan
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Vincent Lambert en juin 2013 © MAXPPP)

Faudra-t-il, ou non, maintenir Vincent Lambert, tétraplégique de 38 ans, en vie ? Six ans après son accident de la route qui a conduit les médecins à le plonger dans un état végétatif, la Cour européenne des droits de l'Homme doit examiner le dossier Vincent Lambert, aujourd'hui, lors d'une audience publique.  La décision devrait être rendue dans un ou deux mois.

En juin dernier, le Conseil d'Etat avait donné son feu vert à l'arrêt des soins. Les parents de Vincent Lambert, qui s'y opposent, avaient donc décidé de saisir la juridiction européenne. Ils veulent que la CEDH condamne la France pour "violations du droit à la vie" et "traitements inhumains ou dégradants". Et en attendant de pouver juger sur le fond, les juges de la Cour européenne avaient demandé au gouvernement français de "suspendre l'exécution" de l'arrêt du Conseil d'Etat.  

"Violations du droit à la vie" 

Une affaire qui continue donc à diviser la famille de Vincent Lambert. Pour Jean Paillot, l'avocat de ses parents, "il n'y a aucune raison de mettre fin à sa vie, dans la mesure où Vincent n'est pas malade, où il n'est pas en fin de vie" .

"Peut-on arrêter la vie d'une personne gravement handicapée par le seul fait qu'on considère que sa vie ne mérite plus d'être vécue" (Jean Paillot, l'avocat des parents)

Mais Rachel, l'épouse de Vincent Lambert, dénonce un "acharnement thérapeutique" . Elle veut que les médecins laissent partir son mari. Pour elle, il n'y a aucune chance de voir l'état de Vincent Lambert s'améliorer. Rachel l'affirme : son mari n'aurait jamais souhaité être maintenu en vie artificiellement. 

"Quelque soit le jugement il y aura un deuil à faire. Soit du deuil de Vincent, soit de sa parole' (Rachel Lambert)

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