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Ambulatoire, mutualisation, lutte contre la fraude : la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, détaille son plan pour "sauver la Sécu"

L'ancienne médecin a donné une interview dans les pages du "Journal du dimanche". 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ministre de la Santé et des Solidarités, Agnès Buzyn, le 19 juillet 2017 à l'Elysée. (MARTIN BUREAU / AFP)

La chasse aux économies est lancée. Alors que l'Assemblée nationale doit entamer la semaine prochaine l'examen du projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS), la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a détaillé, dans un entretien au Journal du dimanche publié dimanche 22 octobrequelques axes d'économies et de meilleure utilisation des ressources dans les hôpitaux. Une "révolution en douceur" pour "sauver la Sécu", a-t-elle assuré, afin de réduire de 3 milliards d'euros le déficit global de la Sécurité sociale en 2018.

"Il y a une marge de manoeuvre énorme sans toucher à l'égalité des chances : 30% des dépenses de l'assurance-maladie ne sont pas pertinentes", a-t-elle estimé, pointant des actes "inutiles" dans les hôpitaux.

Favoriser l'ambulatoire

Cela commencera par "favoriser l'ambulatoire". "En chirurgie, par exemple, l'objectif est qu'en 2022, sept patients sur dix qui entrent à l'hôpital le matin en sortent le soir, contre cinq aujourd'hui", a expliqué la ministre à l'hebdomadaire. 

"Nous allons fermer les lits qui ne servent à rien ou les réorienter vers de nouveaux besoins" et "lutter contre les opérations inutiles ou les actes réalisés deux fois", a-t-elle ajouté. 

Mutualiser certaines dépenses

Elle a par ailleurs estimé que les hôpitaux pourraient "économiser un milliard d'euros en mutualisant certaines dépenses, comme les achats de médicaments".

Réformer le financement des hôpitaux

La ministre a expliqué sa méthode pour réformer le financement des hôpitaux : créer des "modes de tarification centrés sur la pertinence des soins", par exemple en octroyant "un bonus, un intéressement dès lors qu'ils répondront aux objectifs de qualité, de pertinence et d'efficience".

Lutter contre la fraude 

Parallèlement, la ministre entend renforcer la lutte contre les fraudes à l'Assurance maladie. "Il faut cesser d'être laxiste avec ceux qui abusent d'un système généreux", a-t-elle affirmé, en pointant notamment la hausse des arrêts de travail. "Jusqu'à quand l'assurance-maladie palliera-t-elle les défaillances du management au travail ?", a interpellé la ministre.

La Sécurité sociale "multiplie les contrôles en croisant les fichiers informatiques" et, en 2016, la fraude détectée sur les cotisations et les prestations "s'est élevée à 1,2 milliard d'euros et le chiffre ne cesse de croître", a-t-elle précisé.

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