Les crises cardiaques plus nombreuses juste après le passage à l'heure d'été
Selon une étude américaine, le nombre de crises cardiaques fait un bond de 25% aux Etats-Unis le lundi suivant le passage à l'heure d'été.
Le passage à l'heure d'été est-il dangereux pour la santé ? Le nombre de crises cardiaques fait un bond de 25% aux Etats-Unis le lundi suivant le passage à l'heure d'été par rapport aux autres lundis de l'année, selon une étude publiée samedi 29 mars.
Ce phénomène persiste même après avoir pris en compte les facteurs saisonniers, précisent les chercheurs dont les travaux sont publiés en ligne dans la revue Open Heart. Le mardi suivant le passage à l'heure d'hiver, après avoir gagné une heure de sommeil dans la nuit du samedi au dimanche précédents, en revanche, le nombre de crises cardiaques chute de 21%, pointe aussi l'étude.
"Le fait intéressant est que le nombre total de crises cardiaques ne change pas la semaine après le passage à l'heure d'été", souligne le Dr Amneet Sandhu, un cardiologue de l'Université du Colorado à Denver, principal auteur de l'étude. "Mais ces incidents sont beaucoup plus fréquents le lundi après le week-end du changement d'heure, avant de diminuer au cours des jours suivants", ajoute-t-il.
Le stress, combiné à des changements dans le cycle du sommeil
Cela pourrait signifier que les personnes déjà vulnérables à des maladies cardiaques auraient un plus grand risque après un changement soudain d'heure, suppute ce cardiologue, qui souligne qu'historiquement les crises cardiaques se produisent le lundi matin. Ce chercheur explique avoir regardé les autres lundis pour voir si pendant ce lundi en question, après le changement d'heure au printemps, il y avait d'autres facteurs ou événements notables qui pourraient expliquer ce phénomène.
L'analyse des données d'admission aux urgences des hôpitaux non-fédéraux du Michigan ce lundi, montre une hausse de 34% des crises cardiaques pendant quatre années consécutives entre la semaine précédent le passage à l'heure d'été et le lundi suivant (93 crises cardiaques contre 125).
Les chercheurs ne peuvent pas vraiment expliquer cette hausse mais ils avancent une hypothèse : "Il s'agit peut-être d'une combinaison de facteurs, dont le stress suscité par le fait de commencer une nouvelle semaine de travail combiné à des changements dans le cycle du sommeil", avance le Dr Sandhu.
Quelle qu'en soit la raison, cette observation pourrait indiquer le besoin de mobiliser plus de personnel hospitalier ce lundi. "Si nous pouvons déterminer les jours quand se produisent des accès de crises cardiaques, on peut se préparer à prodiguer de meilleurs soins aux malades", relève-t-il encore.
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