Le silence des associations anti-tabac étonne la filiale française de British American Tobacco qui s'en explique lundi
Le cigarettier fait référence aux plaintes aux USA contre les effets secondaires du Chantix (Champix en France), médicament de sevrage tabagique de Pfizer accusé de provoquer des pensées suicidaires.
British American Tobacco expliquerait ce "silence assourdissant" par le fait que Pfizer finance le Conseil national de lutte contre le tabagisme.
Ce silence est "étonnant et gênant", a estimé Yves Trévilly, porte parole de British American Tobacco France, car les associations "demandent régulièrement, à l'instar des laboratoires pharmaceutiques, que les médicaments de sevrage tabagique bénéficient d'une prise en charge financière plus importante".
Le site internet du Comité national contre le tabagisme, consulté par l'AFP, signale notamment que la campagne du Conseil, lancée en mai 2010 à l'occasion de la journée mondiale sans tabac, "a été réalisée grâce au soutien de Pfizer".
British American Tobacco France souhaite que soit revu "le mode de financement de certaines associations anti-tabac" car "on ne peut pas à la fois être juge et partie".
Plus de 1.200 plaintes ont été déposées aux Etats-Unis contre les effets secondaires du Chantix - la molécule de la varénicline, autorisée sur le marché américain en 2006 et français en 2007 sous le nom de Champix -, accusé de déclencher des pensées suicidaires, voire des passages à l'acte.
La procédure, encore à ses débuts, pourrait se solder par un chèque élevé du laboratoire américain si la justice établit des défaillances dans la conduite des essais cliniques préalables à la commercialisation du médicament.
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