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Les infarctus chez les femmes plus souvent confondus avec des crises d'angoisse

Des chercheurs de l'Université McGill de Montréal ont voulu comprendre l'écart de taux de mortalité entre les hommes et les femmes victimes d'infarctus.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les chercheurs ont constaté qu'en moyenne, on pratiquait plus rapidement des électrocardiogrammes et des défibrillations sur les hommes que sur les femmes. (PATRICK HEAGNEY / E+ / GETTY IMAGES)

Pourquoi y a-t-il une telle différence de taux de mortalité entre les hommes et les femmes victimes d'infarctus ? Dans une étude publiée lundi 17 mars dans le Journal de l'Association médicale canadienne (en anglais), des chercheurs de l'université McGill de Montréal observent que les femmes sont davantage victimes de diagnostics erronés, qui attribuent leur malaise à une crise d'angoisse.

Les chercheurs ont interrogé 1 123 patients âgés de 18 à 55 ans, hospitalisés dans 24 établissements canadiens, mais aussi dans un hôpital américain et un autre en Suisse. Les patients, tous atteints du syndrome coronarien aigu, ont répondu au questionnaire des scientifiques dans les 24 heures suivant leur admission.

Revoir le triage des patients à l'hôpital ?

Les chercheurs ont constaté qu'en moyenne, on pratiquait plus rapidement des électrocardiogrammes et des défibrillations sur les hommes que sur les femmes. Les scientifiques ont expliqué cette différence de traitement par le fait que les patients qui se présentaient aux urgences pour des douleurs thoraciques d'origine autre que cardiaques sont le plus souvent des femmes.

"Ces résultats suggèrent que le personnel affecté au triage [la répartition des malades] est plus porté à écarter l'origine cardiaque du malaise chez les femmes qui présentent des symptômes d'anxiété", a souligné la chercheuse principale de l'étude, Louise Pilote.

Les femmes interrogées avaient des revenus plus modestes que les hommes participant à l'étude. Elles présentaient davantage de risque de diabète ou d'hypertension artérielle, avaient des cas de maladie cardiaque dans leurs familles et étaient enfin plus sujettes à la dépression et à l'anxiété.

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