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Levothyrox : les ministres Agnès Buzyn et Bruno Le Maire visés par une plainte

La plaignante se base sur les articles du Code pénal concernant "l'abstention volontaire de porter assistance à une personne en péril". 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Devant la colère des patients, l'ancienne formule du Levothyrox a fait son retour dans les pharmacies françaises le 2 octobre, mais en quantités limitées. (NICOLAS LIPONNE / NURPHOTO / AFP)

Agnès Buzyn et Bruno Le Maire vont-ils avoir affaire à la justice dans le dossier du Levothyrox ? La ministre de la Santé et le ministre de l'Economie sont visés par une plainte déposée au tribunal de Grasse (Alpes-Maritime) pour "non-assistance à personne en danger" par une patiente sous Levothyrox et qui se plaint d'effets secondaires liés à la nouvelle formule du médicament.

Selon la plainte, révélée par Nice-Matin, la plaignante, Anne-Catherine Colin-Chauley, se base sur les articles du Code pénal concernant "l'abstention volontaire de porter assistance à une personne en péril".

Médecins, pharmaciens, médias et élus également visés

La plainte vise nommément ces deux ministres mais aussi le laboratoire Merck, fabricant du médicament, contre qui elle a déjà déposé plainte pour un autre motif, et l'Agence nationale de la sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Elle vise également, cette fois contre X, les médecins et pharmaciens "ayant refusé de prendre en considération les symptômes indésirables de leurs patients", les journalistes et les médias qu'elle accuse d'avoir "orienté les informations" et enfin les députés, sénateurs et maires qui n'auraient pas "honoré leur devoir d'intérêt général".

La plaignante, avocate au barreau d'Ajaccio, reproche à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn de n'avoir "pas su gérer la crise sanitaire" et au ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, de ne pas "avoir essayé de transacter avec le laboratoire Merck".

Domiciliée à Mougins (Alpes-Maritimes), elle a créé le collectif Alerte Thyroïde auquel, selon elle, 600 personnes auraient déjà adhéré. Elle avait aussi été la première à déposer plainte fin août, à titre personnel, contre Merck pour mise en danger de la vie d'autrui. Elle avait constaté des effets indésirables dus à la nouvelle formule, mises sur le marché fin mars, de ce médicament prescrit à trois millions de personnes en France pour traiter des pathologies thyroïdiennes.

200 autres plaintes à venir

Elle a déposé fin octobre 100 plaintes de particuliers se joignant à son action. Elle doit en déposer jeudi 200 autres, selon elle, toujours pour mise en danger de la vie d'autrui. Toutes ces plaintes sont enregistrées à Grasse puis transmises au tribunal de grande instance de Marseille qui a ouvert une enquête préliminaire et centralise les demandes des patients.

Anne-Catherine Colin-Chauley avait déjà attaqué les autorités ministérielles et administratives devant le tribunal administratif de Nice, qui a toutefois rejeté ses demandes de "mesures d'instruction contre l'ANSM" et de "mesures utiles à prendre par la ministre de la Santé et le ministre de l'Economie". Devant la colère des patients, l'ancienne formule du Levothyrox a fait son retour dans les pharmacies françaises le 2 octobre, mais en quantités limitées.

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