Reste à charge zéro : la première mutuelle de France appliquera la réforme dès juillet
Cette réforme, qui prévoit un remboursement intégral par l'assurance-maladie et les complémentaires santé de certaines lunettes, prothèses dentaires et auditives, doit entrer en vigueur en 2021.
Une application presque deux ans en avance. Harmonie Mutuelle a annoncé, lundi 18 mars, qu'elle appliquerait dès juillet dans ses réseaux de soins la réforme du reste à charge zéro, qui prévoit un remboursement intégral par l'assurance-maladie et les complémentaires santé de certaines lunettes, prothèses dentaires et auditives d'ici à 2021. La première mutuelle de France a décidé "de mettre en œuvre intégralement les paniers de soins sans reste à charge dans ses réseaux conventionnés (5 200 centres d'optique, 3 500 centres d'audition, 3 200 dentistes) dès juillet 2019", écrit-elle dans un communiqué.
"Cela signifie que les adhérents individuels d'Harmonie Mutuelle qui iront dans les enseignes des réseaux conventionnés pourront choisir parmi une gamme d'équipements dont le reste à charge sera nul ou maîtrisé", précise la mutuelle. "La compensation se fera alors par le versement automatique d'une prestation complémentaire", détaille-t-elle. Pour les entreprises clientes et leurs salariés, la mutuelle invite à "renégocier" les contrats collectifs, leurs adhérents pouvant "solliciter le fonds d'action sociale" du groupe "en cas de reste à charge pénalisant".
"Aucune hausse de cotisations"
Harmonie Mutuelle, qui revendique "plus de 4,6 millions de personnes protégées", assure par ailleurs qu'elle "ne procèdera à aucune hausse de cotisations pour gérer cette anticipation". Elle entend ainsi "réaffirmer son engagement" dans la lutte contre "le renoncement aux soins pour raisons financières". Promesse de campagne d'Emmanuel Macron, le reste à charge zéro doit entrer en vigueur par étapes. Une concertation avec l'ensemble des acteurs du secteur avait abouti à la définition d'un panier "100% santé", accessible à tous les assurés et pris en charge à 100% par l'assurance-maladie et les complémentaires santé (mutuelles, institutions de prévoyance, assurances).
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