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Allergies : alerte à l'ambroisie en Auvergne-Rhône-Alpes

Alors que l'été est déjà bien entamé, la floraison de l'ambroisie débute ! Ce week-end, le Réseau National de Surveillance Aérobiologique a déclenché une alerte à l'ambroisie, une plante répandue en Auvergne-Rhône-Alpes. Le risque de faire une allergie au pollen de cette plante est élevé du fait de son pouvoir très irritant et allergisant. Même en faible quantité, il peut provoquer des rhinites allergiques, de graves irritations, de l'eczéma et de l'asthme.  
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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Tous les ans au mois d'août, gare à l'ambroisie ! Le Réseau National de Surveillance Aérobiologique(RNSA) déclenche son alerte aux pollens d'ambroisie et plus particulièrement dans la vallée du Rhône. Les réactions allergiques concerne environ 13 % de la population de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Trachéites, rhinites allergiques, conjonctivites, eczéma ou encore asthme...Cette plante envahissante a un très fort potentiel allergisant. Il suffit de cinq grains par mètre cube d'air pour déclencher des symptômes sévères chez des personnes sensibles.

Le risque d'allergie est élevé à très élevé de Lyon à Montélimar. Il est ensuite moyen jusqu'à Nîmes et Avignon. Le RNSA parle aussi d'un risque moyen pour une zone située entre Angoulême et Périgueux.

Comme le montre cette carte produite par MeteoSuisse et décrite par le RNSA, le risque d'allergie est très élevé de Lyon à Montélimar et sur le Nivernais.

Le RNSA déconseille aux personnes allergiques de sortir le matin. Il s'agit, en effet, de la période durant laquelle la fleur s'ouvre et où il y a le plus fort taux de pollens dans l'air.

Cette année, la floraison de l'ambroisie a deux semaines d'avance. Le premier pic d'émission pollinique date du 4 août dernier. Cette avance serait due à la pluie et à la sécheresse qui s'est abattue sur cette partie du pays.

Une plante envahissante

L'ambroisie est originaire des Etats-Unis. Elle serait apparue pour la première fois en France à la fin du XIXe siècle. Aujourd’hui, elle progresse en Europe telle « une mauvais herbe ». Selon une étude menée notamment par des chercheurs du CNRS, les allergies pourraient s’intensifier. En effet, d’ici à 2050, la concentration de ses pollens pourrait être multipliée par quatre ce qui augmenterait dans le même temps les réactions allergiques dans la population.

La plante est, en plus, très tenace. Elle est capable de produire près de 3.000 graines. Des graines qui peuvent survivre plusieurs années dans le sol avant de ressurgir ou qui se répandent très facilement dans les zones non-cultivées autour des zones habitées. Le ministère de la Santé a demandé des cartographies nationales de la progression de la plante en France. Il en ressort que les zones limitrophes à la région Auvergne-Rhône-Alpes sont touchées, mais pas seulement... La Nouvelle-Aquitaine, la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, l'Occitanie, la Provence-Alpes-Côte-d'Azur et le Pays-de-la-Loire sont également concernés. Les causes de cette expansion seraient les activités humaines qui favorisent la dispersion des graines et le changement climatique qui permet l'expansion de la plante vers le nord et le nord-est de l'Europe.

Les autorités locales tentent de lutter contre cette expansion. Ils conseillent d’arracher la plante au mois de juin pour éviter sa floraison au mois d’août et la dissémination de ses pollens jusqu’au début de l’automne. Il est demandé aux personnes qui en repèrent sur des terrains défrichés, des chantiers de construction, des terres à l’abandon ou le long des routes de le signaler aux autorités locales. Depuis 2014, une plateforme en ligne est dédiée à ce signalement.

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