Arrêt cardiaque : davantage de défibrillateurs dans les lieux publics
Des défibrillateurs accessibles en tous dans les magasins ou au cinéma ? Ce sera le cas dès le 1er janvier 2020, avec l’entrée en vigueur du décret rendant ces défibrillateurs automatisés externes (DAE) obligatoires dans les établissements recevant du public de catégorie 1 à 3 – c'est-à-dire ceux qui reçoivent plus de 300 personnes.
“Une bouée de sauvetage pour le cœur"
L’utilisation d’un défibrillateur n’est légale pour les non-médecins que depuis 2007. “La France avait un grand retard sur les défibrillateurs”, souligne Christian Poutriquet, vice-président de la Fédération Française de Sauvetage et de Secourisme, “mais cela se généralise aujourd’hui”.
Une généralisation essentielle : “C’est un appareil qui sauve des vies, c’est une bouée de sauvetage pour le cœur !", selon ce secouriste. En France, 40 000 personnes sont victimes chaque année d’un arrêt cardiaque. Si l'on est témoin, il faut savoir réagir au plus vite : à chaque minute passée, la victime perd 10% de chances de survie.
Et l’appareil est simple d’utilisation. “Même si l’on n’a pas de formation, on peut et on doit l’utiliser”, rappelle Christian Poutriquet, “car le premier sauveteur c’est celui qui est présent”.
Il suffit pour cela de suivre les instructions de la machine. Le DAE analyse dans un premier temps l’activité électrique du cœur de la victime afin de détecter une anomalie, pour ensuite permettre la délivrance d’un choc électrique via des électrodes.
Un maillon dans la chaîne des secours
Attention, l’utilisation du DAE ne dispense pas des autres réflexes essentiels. Le témoin d’un arrêt cardiaque doit tout d'abord appeler le 15. Il doit également dispenser les gestes de premier secours, et donc réaliser un massage cardiaque. De nombreux DAE permettent au sauveteur de savoir quand et à quel rythme dispenser le massage cardiaque.
Même si l’utilisation du DAE est accessible à tous, Christian Poutriquet invite à se former le plus possible. En plus du PSC1, de courtes formations de deux heures nommées “Les Gestes Qui Sauvent” sont gratuitement accessibles au public auprès d'associations comme la Protection Civile ou la Croix-Rouge. Ceux qui le souhaitent peuvent consacrer une journée et quelques dizaines d'euros à la formation "prévention et secours civiques" de niveau 1 délivrée par exemple par les pompiers.
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