Coronavirus : premier cas de transmission interhumaine en Allemagne
Ce 28 janvier, Sibeth Ndiaye a assuré qu’en France, « la situation est parfaitement sous contrôle » au sujet de l’épidémie de coronavirus. Seuls trois cas en France ont été confirmés pour l’instant, deux à Paris et un à Bordeaux. Ces trois personnes avaient récemment voyagé en Chine et sont les premiers cas européens. Un premier cas de transmission entre humains hors de Chine a été détecté aujourd'hui en Allemagne.
La porte-parole du gouvernement a insisté, chez nos confrères de RFI, sur la nécessité de ne pas se déplacer dans les hôpitaux. Il faut « concentr(er) les choses sur le 15 » en cas de doute. Au téléphone, un médecin régulateur « évalue la situation » du patient et décidera « le cas échéant d’envoyer une équipe médicale » à domicile, afin d’éviter la ruée vers les hôpitaux et la contagion.
Qu’en est-il des Français de Wuhan ?
La situation dans la ville confinée est déjà beaucoup moins claire. Vendredi dernier, des vidéos postées sur les réseaux sociaux montraient des hôpitaux débordés de travail et en manque cruel de moyens. Difficile de connaître la réalité de la situation étant donné le manque d’informations officielles, mais certaines vidéos pourraient permettre de se faire une idée de la réalité sur place.
This was our most-viewed video on Twitter this week - the footage allegedly shows dead bodies lying in hospital in Wuhan, the city where the #coronavirus originated???? pic.twitter.com/o3Jv38eexs
— Al Jazeera English (@AJEnglish) January 25, 2020
Le point d’origine de l’épidémie est une ville très industrielle, qui accueille beaucoup d’usines comme celles de Renault et PSA. Outre les professionnels présents, de nombreux étudiants s’y trouvent également. Le consulat de Wuhan estime le nombre de Français à plus d’un millier. Dans ce contexte, la France et plusieurs pays ont annoncé un prochain rapatriement de leurs ressortissants à Wuhan.
Les Français qui le souhaitent (environ 500 selon la liste consulaire) devraient ainsi pouvoir prendre un vol à destination de Paris jeudi 30 janvier selon Jean-Baptiste Jebbari, secrétaire d’Etat chargé des transports. Le Japon envoie ce 28 janvier au soir un avion pour évacuer environ 200 de ses quelque 650 ressortissants à Wuhan. Les personnes rapatriées seront placées en quarantaine.
Gérer la propagation en Chine
Tous ne peuvent évidemment pas partir : même si le chiffre de cinq millions de départs de Wuhan a été évoqué, la province du Hubei est un lieu très peuplé du territoire. Pour éviter une propagation plus importante, le ministère chinois de l’Education a reporté la rentrée scolaire dans les écoles et universités.
Malgré ces précautions, l’épidémie risque de durer encore des mois, selon des experts en épidémiologie. Sur la base des premières données disponibles, le professeur David Fisman, professeur à l’université de Toronto, explique à l’AFP que « le meilleur des scénarios serait que cela continue au printemps, à l'été, et puis qu'ensuite ça retombe ».
Une nouvelle évaluation de l’OMS
Ce scénario paraît dans un bulletin pour la Société internationale des maladies infectieuses alors même que l’OMS vient de corriger son évaluation de la menace. Ces derniers jours, le risque était « très élevé en Chine, élevé au niveau régional et modéré au niveau international ». Pourtant, l’organe des Nations Unies vient de requalifier le niveau international à « élevé ».
La propagation de l’épidémie est de fait importante à l’internationale. Seize pays sont touchés par la contagion, répartis sur quatre continents.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.