Aides à domicile : la profession s'estime oubliée par le Ségur de la santé
La crise sanitaire a révélé le rôle essentiel des aides à domicile, notamment pour les personnes âgées. Mais la profession estime être la grande oubliée du Ségur de la santé.
A Bois-Colombes (Hauts-de-Seine), deux fois par semaine, Malika Zitouni vient aider Michèle Mauger, 69 ans, qui souffre du dos et de paralysie partielle. Malika Zitouni se charge de son ménage, de ses courses et de toutes les tâches qu'elle ne peut plus accomplir seule. Depuis 22 ans, elle assiste entre six et sept personnes chaque jour, essentiellement âgées et malades. Elle est payée 1 200 euros par mois, mais ce métier la passionne toujours autant. "Quand les familles nous disent merci pour ce que vous avez fait, ça fait plaisir [...] le salaire, s'il augmente, bien sûr que c'est un plus".
600 millions d'euros réclamés
Les aides à domicile ne figurent pas dans le plan d'aide prévu par le Ségur de la santé. Hugues Victor, directeur général de la fédération Adedom, réclame des augmentations pour ses personnels qui "n'ont rien" alors que les salariés des Ehpad et des hôpitaux "ont eu des revalorisations conséquentes à hauteur de plus de 300 euros". La fédération demande 600 millions d'euros quand les pouvoirs publics prévoient d'en investir 200. La question sera débattue à l'Assemblée nationale.
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