Boris Johnson en soins intensifs : "Le pays est inquiet", confie Dominic Grieve, un ancien député conservateur
Atteint par le coronavirus depuis dix jours, l'état de santé du Premier ministre britannique s'est dégradé mardi.
Boris Johnson, le Premier ministre britannique, a été admis en soins intensifs, 24 heures après son hospitalisation. Il a contracté le coronavirus il y une dizaine de jours. "C'est troublant et on y pense beaucoup. Il y a beaucoup d'unité dans le public britannique", a expliqué mardi 7 avril sur franceinfo Dominic Grieve, ancien député conservateur et avocat britannique.
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franceinfo : Le pays est-il inquiet ?
Dominic Grieve : Le pays est inquiet, les gens sont désolés pour l'état de santé du Premier ministre. Nous vivons des temps difficiles depuis trois semaines et la plupart de la population connaît des gens qui ont été hospitalisés ou qui ont eu le virus. Heureusement, pour la plupart d'entre eux, le virus dure une semaine et ils s'en remettent. C'est troublant et on pense beaucoup au Premier ministre et on espère qu'il se remettra rapidement.
L'épidémie a fait 5 000 morts au Royaume-Uni. Avez-vous minimisé le virus ?
Je ne crois pas que les gens pensent que Boris Johnson l'a minimisé. Il est vrai que nous avons, comme d'autres pays européens, pris des mesures un peu différentes au début de cette crise. Il y a des problèmes économiques et de santé qui vont augmenter tant que le lockdown (confinement) continue. Donc, ce sont des décisions difficiles. La vérité c'est que pour que le gouvernement puisse continuer à fonctionner, il est nécessaire que des gens se rencontrent.
Est-ce qu'il y a une forme d'unité nationale ?
Oui, c'est un problème qui se pose pour tout le monde. Cela ne veut pas dire qu'on ne va pas critiquer le gouvernement. Mais, la vérité, c'est que les décisions gouvernementales qui doivent être prises sont difficiles et lourdes et elles ne vont pas toujours être correctes parce que nous sommes en train de lutter contre un fléau. On ne peut pas être certains qu'on prendra toujours les bonnes décisions mais il faut être raisonnable. Il est vrai qu'il y a beaucoup d'unité dans le public britannique.
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