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"Ça fait partie du jeu, chacun l'a accepté" : journée de tests Covid sur le Tour de France, avec la menace d'une exclusion s'il y a trop de cas dans une équipe

L'ensemble des coureurs et des encadrements est testé pour le coronavirus lundi. Un moment crucial, car selon les résultats, certaines équipes pourraient être contraintes de quitter l’épreuve.

Article rédigé par Jean-Pierre Blimo, franceinfo
Radio France
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Temps de lecture : 3min
Le Français Benoît Cosnefroy, membre de l'équipe AG2R La Mondiale et portant le maillot à pois du meilleur grimpeur, qui attend la 8e étape du Tour de France 2020, le 5 septembre 2020 (photo d'illustration). (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Journée de repos pour les coureurs sur le Tour de France, lundi 7 septembre, mais pas question de se relâcher dans la lutte contre le coronavirus. Des tests pour détecter la présence du Covid-19 dans le peloton sont au programme. Les tests ont débuté dimanche à Pau et continueront une partie de la journée de lundi à La Rochelle, où le peloton a posé ses valises.

Des tests effectués par une cellule spécialement mise en place sur la caravane et qui peut également œuvrer en cas d'urgence. Une double menace plane sur les coureurs, celle d'une contamination mais aussi celle d'une exclusion de l'équipe. Dans leur majorité, les coureurs prennent pourtant la chose avec philosophie. "On fait abstraction de tout ça, là on est dans la course vraiment, explique Nans Peters, l'un des Français vainqueur d'étape. On respecte les gestes barrières et on est dans la bulle de l'équipe donc ça ne devrait pas poser de problème. Pour l'instant, on ne pense pas au négatif."

Un risque pour les coureurs mais nécessaire pour protéger le Tour

Et pourtant, il en faudrait peu pour que le ciel ne tombe sur la tête des différentes formations. À la demande des équipes, l'Union cycliste internationale (UCI) avait préconisé d'exclure une équipe entière si deux des huit coureurs présentaient une contamination avérée. Mais les autorités ont rétabli la mesure initialement prévue par l'organisation : l'exclusion interviendra si la contamination est confirmée pour deux personnes parmi les huit coureurs et leur encadrement, soit un total de 30 personnes.

Le risque est donc plus grand, mais nécessaire pour protéger la Grande Boucle, explique le directeur du Tour, Christian Prudhomme : "Tout a été mis en place pour défendre le Tour et c'est parce que ça va se passer comme ça que nous avons obtenu l'autorisation des autorités. Ça fait partie du jeu, chacun l'a accepté."

Un temps de repos contrarié

Plusieurs équipes ont été testées dimanche, mais d'autres doivent renier aujourd'hui sur leur temps de relâche dans cette journée de repos où les minutes sont précieuses. 

La différence avec les autres années c'est que l'on ne pourra pas voir nos femmes et nos enfants. La base restera le repos.

Cyril Gautier, coureur français

à franceinfo

Là encore, le directeur du Tour assume. "La journée de repos sera peut-être moins sereine que d'autres journées de repos, reconnaît Christian Prudhomme. Mais vous savez, nous avons eu aussi dans notre passé tumultueux des journées de repos qui étaient compliquées. Donc voilà, ça fait partie du jeu on le sait très bien."  Aucune d'inquiétude pour le directeur du Tour : "pas plus que ça, et pas quelque chose qui m'empêchera de dormir, ça c'est sûr."

Les tests, qui concernent environ 650 personnes dans les équipes et une partie de l'organisation, seront traités à Paris. Les résultats et toutes les décisions qui pourraient s'imposer seront communiquées conjointement par l'UCI et l'organisation du Tour mardi matin, avant le départ de la 10e étape.

Journée de tests Covid sur le Tour de France - Reportage de Jean-Pierre Blimo

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