Confinement : menace sur la filière horticole
Les fleuristes et toute la filière horticole sont en péril, mis en danger par l’épidémie de coronavirus et le confinement obligatoire. Les perspectives ne sont pas bonnes : un 1er mai probablement confiné, et donc privé du muguet et de ses revenus.
Le téléphone se remet à peine à sonner, samedi 11 avril. Linda Freitas, fleuriste à Marseille (Bouches-du-Rhône), vient de rouvrir sa boutique. C’est la deuxième commande de la matinée. Des bouquets qu’elle devra livrer uniquement. Samedi matin, elle a racheté un peu de marchandise pour Pâques. Elle espère pouvoir l’écouler. Sa boutique étant fermée depuis le 22 mars dernier, elle estime avoir perdu 15 000 euros de chiffre d’affaires. Elle a dû mettre son employée au chômage partiel, car tous les mariages qu’elle devait assurer ont été annulés.
Jusqu'à 22 millions d’euros de manque à gagner
Chez un autre artisan, le fleuriste Gaylor Grima, pas de vente en boutique non plus. Les clients passent commande pour des livraisons. Pour l’instant, l’heure est aux pivoines, mais dans 15 jours viendra le temps du muguet. Des brins qu’il vend habituellement 5 € les trois. Mais cette année, il est inquiet. Chaque année, les Français achètent pour 22 millions d’euros de muguet. La fédération française de la profession tire la sonnette d’alarme et estime les pertes des fleuristes à 40 millions d’euros depuis le début de la crise.
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