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"Cela ne nous affecte pas vraiment" : à Newcastle, les nouvelles restrictions pour lutter contre le Covid-19 n’emportent pas l’adhésion de tous les habitants

Alors que le gouvernement anglais tente d’éviter un confinement général et multiplie les mesures locales, à Newcastle, dans le Nord-Est de l’Angleterre, si les nouvelles restrictions sont effectives depuis un peu plus de 24 heures, elles ne sont visiblement pas bien intégrées par tout le monde.

Article rédigé par Richard Place
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La terrasse d'un pub à Newcastle, le 18 septembre 2020. (RICHARD PLACE / RADIO FRANCE)

Près de 13 millions de Britanniques vivent aujourd’hui avec de sérieuses restrictions de liberté. Le gouvernement essaie d’éviter un confinement général et multiplie les mesures locales pour lutter contre l'épidémie de coronavirus Covid-19. À Newcastle dans le Nord-Est de l'Angleterre, si les restrictions sont effectives depuis un peu plus de 24 heures, elles ne sont pas vraiment bien intégrées par tout le monde. Entourée de ses amis dans son pub préféré, Lisa fait la conversation.

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Évidemment, elle parle du coronavirus et de tous ces jeunes qui se rassemble en trop grand nombre et font prendre des risques à tous. Pourtant selon elle, ce n’est pas compliqué de respecter les consignes. "Ce sont des restrictions à moitié, indique-t-elle. Cela ne nous affecte pas vraiment. Le couvre-feu à 22 heures ? Je suis une mère célibataire, normalement à cette heure-là je suis à la maison."

Tant que je peux sortir pour faire mes courses et que ma fille va à l’école... Ça peut sembler égoïste mais ce n’est pas si dur quand vous y pensez.

Lisa

à franceinfo

Sauf qu’il est également interdit de rencontrer des gens extérieurs à son foyer, comme elle le fait en ce moment-même et là le ton change. "Vous dites que je ne peux pas venir dans un bar et boire un verre avec mes amis c’est ça ?" Lisa s’emporte et il est hors de question finalement qu’elle change ses habitudes pour des politiciens londoniens qui ne comprennent rien à la vie ici, loin de la capitale. Et c’est Michael, qui l’accompagne, qui conclut la discussion. "Boris Johnson est un crétin, s’agace-t-il. Il nous prend pour des idiots. Ils sont en train de détruire ce pays."

Dawn et son chien Alfie, à Newcastle. (RICHARD PLACE / RADIO FRANCE)

Loin des pintes, Dawn profite de la verdure. Dans un parc du centre-ville, elle est avec Alfie, son petit chien. Elle vient de passer une bonne heure assise au soleil entourée de cinq personnes. Dawn affirme qu’elle respecte les règles. "Excepté ici, dans le parc, concède-t-elle. Nous sommes plusieurs à promener nos chiens. Nous l’avons fait pendant tout le confinement. Pendant une heure, on laisse nos chiens "socialiser" mais nous les humains nous restons à 3 mètres les uns des autres. C’est important que les chiens sortent tous les jours et voient d’autres chiens mais nous sommes toujours très prudents."

Dans le centre-ville, un vent frais saisit ce vendeur de téléphone posté devant son magasin. Les notes du musicien assis sur le trottoir ne parviennent pas à le dérider. Il se lamente sur ces rues qu’il juge désertes et prie pour que n’arrive pas un deuxième confinement général.

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